American Race
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le 18 nov. 2019
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La première chose qui me vient en tête pour écrire cette critique, c'est que lorsqu'on est pas fan des courses automobiles, les 2h33 de Le Mans 66 s'avèrent très très longues. Alors oui, ce favori pour les Oscars vaut son pesant d'or pour sa reconstitution minutieuse d'un pan de l'Histoire de l'automobile. Et visuellement, James Mangold frappe fort en refusant au maximum les effets numériques pour privilégier la véracité des rapports humains dans ces bolides parfois imprévisibles. Caméra embarquée, immersion totale, rugissements de moteur poussé à bloc, prises de vue au ras du bitume, investissements des hommes et endurance des machines, danger mortel constant, Le Mans 66 est déployé par un savoir-faire d'une nette virtuosité difficile à critiquer. On prend plaisir à découvrir l'usine Ferrari ainsi que celle de Ford, dont le boss, Henry Ford II, est joué superbement par Tracy Letts. Là où la valeur dramatique s'installe, c'est dans la fraternité tordue entre Carroll Shelby (Matt Damon) et Ken Miles (Christian Bale). Ces scènes d'intimité, peut-être pas aussi puissantes qu'attendues, constituent le ciment des scènes de courses, sans lesquelles je serai très rapidement sorti de la salle. Bale est impressionnant, encore une fois, dans son incarnation et Damon, même s'il joue autre chose, fait du Damon... Mais pour moi, malgré la virtuosité dont fait preuve le réalisateur, Le Mans 66 est une oeuvre mineure dans le sens où elle ne parle pas plus que ça. Si frisson et adrénaline il y a, c'est grâce aux scènes de vroum vroum qui promettent d'ailleurs un final servi avec suspense. J'ai trouvé les personnages secondaires un peu bâclés (notamment la femme de Ken Miles) et le démarrage assez lent. En fait, je pense qu'il ne s'agit là que de mon gout personnel ; à savoir que l'humain m'intéresse plus que le bolide qui prend ici plus de place, d'où mon ennui. Donc oui, Le Mans 66 déchire tout ! Mais seulement dans sa catégorie...
Créée
le 19 nov. 2019
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