Le Marginal par Incertitudes
En plein dans son affrontement avec Alain Delon, Jean-Paul Belmondo tourne Le Marginal. Un flic en marge, homophobe, un brin macho, amateur de prostituées, en désaccord avec sa hiérarchie et ses collègues, et qui doit lutter contre un trafiquant de drogue.
Belmondo est constamment mis en valeur. Au générique, son nom s'affiche en grand. Il est marqué qu'il exécute les cascades lui-même. Producteur via sa société de production Cerito, son ami René Chateau à la promotion, son pote Pierre Vernier au casting, il case même sa petite amie de l'époque, Carlos Sotto Mayor, charmante à défaut de savoir très bien jouer.
J'en viens à oublier Michel Audiard aux dialogues dont le nom n'apparaît nul part. La raison en est simple. Quand il a vu le film, il a voulu que l'on retire son nom. Il en avait marre des films d'action. Marre que l'on parte d'abord d'une scène d'action, d'une course-poursuite en voiture ou d'une bagarre plutôt que d'un de ses fameux dialogues. Et c'est vrai que je trouve qu'il a un peu raison. Au vu du talent de Bébel, plutôt que d'accumuler les polars, il aurait pu tourner autre chose. D'autant qu'il en était capable comme au début de sa carrière.