sept 2011:
Molle comédie policière d'un Dominique Farrugia encore une fois peu ou mal inspiré.
On voit bien où veut en venir la production : un buddy-movie où l'opposition, le contraste entre Richard Berry et Franck Dubosc, sous le soleil de Manille, renouvellerait le classique tandem du clown blanc et de son Auguste, ce que "La chèvre" a mis parfaitement sur pellicule jadis, par exemple.
Mais ici, cela ne fonctionne que trop rarement. A maintes reprises, le duo ne parvient pas à ses fins. Malgré les évidents efforts qu'ils ont fournis, il apparait factice, peu crédible. Ça sonne faux. Une ou deux scènes nous arrachent deux ou trois sourires mais guère plus.
Le côté comique est donc très peu exploité, trop peu percutant mais si l'on se tourne vers l'aventure, vers l'aspect palpitant, il faut reconnaître que le suspense n'est pas vraiment plus efficace. La présence d'un Jean-Hugues Anglade en méchant et teigneux chef de gang n'offre pas de plus-value notable : autre déception par conséquent. Le film n'en manque pas.
Pourtant j'aime bien les bonshommes à l'affiche, mais merde, que cette mise en scène est terne! Que cette histoire est tristoune! De l'eau plate, en somme. Je préfère un bon petit Perrier, piquant, dynamique, vivant. Mieux, un bon petit pinard! J'ai beau chercher, je ne vois rien d'enivrant.
Bizarrement, rien de rédhibitoire non plus. C'est juste que ça passe sans qu'on s'en aperçoive. Gentiment. On oublie aussi vite. Un arrachage de sparadrap marque beaucoup plus la mémoire. La fadeur incarnée.
Décidément, Franck Dubosc choisit souvent bien mal ses films. J'aime bien ce type mais va falloir faire un effort et ne pas penser uniquement au cachet.