Mais que fait le père Noël en plein milieu d'une civilisation américaine ?

Récompensée par trois oscars comme celui de la meilleure histoire originale ou celui du meilleur acteur dans un second rôle en 1948, cette comédie a eu l'honneur d'être conservée à la bibliothèque des congrès des États-Unis en raison de son contexte historique et de son importance culturelle. Et cela ne m’étonne pas. Le scénario est écrit d'une manière très intelligente pour nous exposer adéquatement à une civilisation faisant face à un problème inattendu : L'existence du père Noël. Pour les enfants, c'est une réalité. Ils adorent le père Noël car c'est lui qui distribue les cadeaux avec son traîneau et ses rennes magiques à une date précise de l'année. Pour les adultes, ce n'est que de la pure imagination, une histoire à dormir debout. Avec cette civilisation divisée en deux groupes, le réalisateur peint solidement une société paramétrée de la sorte, sans qu'on puisse remettre en question le jugement des habitants. Et qui débarque à New-York en croyant avoir tous les droits pour casser ce qu'il a été mis en place, en pleine période Noël, un certain Kris Kringle, un homme venu de nulle part et prétendant être le vrai et unique père Noël.

Là ! Je peux vous dire qu'il y a de quoi bien s'amuser après ce que je viens dire. Ce film nous entraîne incroyablement dans une machination insolite où les adultes doivent peser le pour et le contre en ce qui concerne Kris Kringle. Celui-ci met toujours en cause les jugements et les manières impropres des adultes tout en leur faisant endurer des conséquences déplaisantes. C'est ainsi qu'on peut observer une civilisation très coincée dans leurs principes. Âgé, barbu, serviable, intelligent, l'acteur Edmund Gwenn interprète un père Noël adorable et fortement convivial. Un acteur qui sait très bien exercer sa profession, comme tous les autres d'ailleurs avec Percy Helton, Natalie Wood, John Payne et l'élégante Maureen O'Hara en tant que mère ayant toujours réitéré à sa fille que le père Noël n'existe pas. Sous une mise en scène bien travaillée, le réalisateur George Seaton nous conduit dans une espèce de complot incommensurable où les adultes ne semblent plus vouloir tolérer la présence de Kris Kringle, au point de voir ce dernier devant dans un tribunal, afin de savoir s'il est oui ou non le père Noël comme il prétend l'être. Un sujet simple à comprendre avec une manière forte de l'aborder correctement tout en parsemant le long-métrage d'une dose d'humour hospitalier. 7/10

Alors mon enfant ! Que désires-tu comme cadeau ?