« Le Mur invisible » est représentatif de ces films qui parviennent, par un seul petit "dérèglement" fantastique, à explorer un sujet d'une manière nouvelle et jusqu’à son paroxysme, dans une sorte de laboratoire cinématographique.

Une femme se retrouve enfermée en dehors du monde par un mur invisible, infranchissable et incassable. La société ne lui est plus accessible et il s'offre ainsi à elle deux options : mourir ou tenter de vivre "malgré tout".
Malgré tout, mais pas tout à fait ; car il lui reste quelques animaux domestiques, seuls à même de combler sa solitude : un chien, une vache, un chat. Ils se révèlent comme "individus" et ils doivent alors supporter un peu de l'humanité perdue.

A mon sens, c'est un film au propos ambitieux : la solitude et ce qu'il nous reste en l'absence des autres.

On notera que le film est sublime par sa photographie, mais aussi par des scènes animalières rares et des paysages magnifiques hérités du romantisme allemand.
Homlett
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le 19 sept. 2012

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le 19 sept. 2012

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Homlett

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