Quand la nativité fait preuve de naïveté

Pour les fêtes de Noël, même Netflix se met à produire des courts-métrages afin de mettre ses abonnés dans l'ambiance des fêtes! Celui sorti en 2018, intitulé Le Noël d'Angela, se passe en 1914 et nous raconte l'histoire d'une fillette vivant avec sa famille dans la pauvreté qui s'aperçoit lors d'une visite à l'église que la statuette du petit Jésus présente au sein de cette église n'est pas couverte et que le bébé risque d'avoir froid. Elle décide alors de le "voler" afin de l'amener chez elle pour qu'il puisse passer une nuit dans la chaleur. Honnêtement, même si l'intention est là, je ne peux m'empêcher de trouver tout ça vraiment ultra naïf et un peu débile. Parfois, c'est même un peu gênant dans les dialogues et les situations. La gamine passe son temps à parler à la statuette, à coller son oreille près de son visage et à lui répondre comme si le petit Jésus qu'elle vient de voler était doté de parole. Il y a moyen de faire un nouveau montage parodique en mode thriller psychologique, où on ferait passer Angela pour une schizophrène qui entend des voix.

Pourtant ce n'est pas non plus vilain, l'animation est correcte (même si parfois un peu trop statique) et il y a un fond assez triste et juste (l'histoire du père avant la naissance de la petite Angela). Mais personnellement, ça n'a pas pris, j'ai limite ressenti un certain ennui lors de mon visionnage. Peut-être suis-je devenu trop pointilleux? Ou bien la magie n'opère plus? Quoiqu'il en soit, j'ai déjà vu de meilleurs courts-métrages de Noël par le passé, qui ne jouaient pas forcément la carte de la facilité ou de la naïveté.