Il faut réduire ce film à un plan, celui de Sara Forestier se retournant vers Jacques Gamblin, et sans un mot exprime par ses yeux la détresse qu'elle cache en elle et que le piano révèle. Plastiquement, il renvoie autant à l'enfance de son père qu'a sa propre enfance. Disons que c'est un plan chargé d'Histoire et d'histoire. Et c'est ce qui le rend interessant. Le personnage de Forestier est la fille d'un immigré algérien dont la famille a été tué par des soldats français durant la guerre d'algérie. Le père du personnage de Jacques Gamblin est fils de vétéran d'Algérie. Pour ne pas être méchant avec Le nom des gens il faudrait en rester là. Mais Michel Leclerc à décidé de dénoncer la mauvaise conscience de la France et les politiques de droite extreme que nous subissons depuis trop d'années déjà. Il a aussi décidé d'en faire une comédie et surtout de permettre à Lionel Jospin de faire son coming out. Ceux qui se prennent pour des hommes politiques sont avant tout des show men. On se dit que oui, finalement, c'est ça la gauche aujourd'hui: une mauvaise comédie.