Ah Joël Schumacher, que de souvenirs de cinéphiles, n'est-ce pas ?
On lui doit la renaissance d'une franchise Batman enferré dans les méandres d'un Burton gothico-romantique boursouflé pour un style flashy du plus bel effet. Avec une direction artistique relevant du génie, remettant au goût du jour les fluos et autres pastels, idée ayant sûrement influencé la tecktonik et la mode fluo. Sans lui, pas de têtons sur les costumes de Batman, pas de gros plan sur les fesses et pas de blagues sur les resto-routes.
Ici, l'ami Joël est venu nous parler d'un bouquin obsédant Jim Carrey. Reprenant le concept mythique de notre enfance "Le livre dont vous êtes le héros", ce petit ouvrage rouge refait vivre les scènes d'horreur décrites par l'écrivain. Poignardage, suicidage, marivaudage, bondage et pleins d'autres trucs en age sont donc subies par Jim Carrey, qui doit en avoir marre de ne plus contrôler sa mémoire depuis Eternal Sunshine of a... Courant pendant 1h45 après l'auteur du livre, il voit le nombre 23 partout. Vaut mieux vous me direz, parce que c'est celui qu'il y a dans le titre du film. Au finish, pas grand-chose à dire sur cette course à l'ennui qui enchaîne les mauvaises idées de mise en scène, distille très mal la peur et énerve.
Sans compter qu'un Schumacher avec une belle morale bien dégueulasse à la fin ne serait pas vraiment, on nous assène une conclusion donneuse de leçons d'une lourdeur effarante.
Je termine par une équation, logique pour un film aimant les chiffres. Alors ça donne :
Scénario indigent + acteurs aux téléphones ne sonnant plus des masses + réalisation au ras des pâquerettes + rythme absent + musique grandiloquente + faux suspens = Nanar à éviter.