Une nouvelle femme en blanc.

Le journal d'une femme en blanc ayant eu non seulement un succès commercial, mais un engouement médiatique qui fait qu'une suite a été tournée moins d'un an après, toujours avec Claude Autant-Lara à la réalisation et Jean Aurenche au scénario. Et alors là, si j'étais assez enthousiaste sur le premier film, la déception est ici au rendez-vous.

La particularité d'Une femme en blanc était cet aspect quasi-documentaire sur une vie dans un hôpital en 1965, avec une sècheresse dans la réalisation. Ici, nous sommes plus proches d'une fiction où Claude Sauvage, incarnée cette fois par Danielle Volle, mauvaise comme tout, remplace pour quelque temps un médecin de village obligé de s'absenter durant quelques jours. Elle doit gérer un toxicomane, dont elle se rapprochera, et va prendre la décision de pratiquer un avortement à une jeune institutrice dont on soupçonne que le bébé ne sera pas normal, ce qui va lui couter cher.
Tout en consignant ses pensées dans son journal, comme dans le premier film.

Ici, il n'est plus vraiment question de la question du droit à l'avortement, ou alors elle ne prend plus trop de place, mais c’est une histoire que je trouve sans intérêt, où cette fois l'engagement n'est plus le cœur du film. A la place, il y a une intrigue sentimentale que je trouve sans intérêt, et surtout les acteurs qui sont vraiment pas à la hauteur. Il y a la surprise de voir rapidement Pierre Tornade ou la présence d'un certain Jean-Marie Poiré en tant qu'assistant réalisateur, mais ça s'arrête là, car c'est typiquement le genre de films inutiles. Pour défendre une cause oui, mais là, quand l'histoire fictionnelle n'est pas intéressante, avec de gros sabots mélodramatiques, ça ne marche pas.