Le (trop) rare Terrence Mallick à l'oeuvre
Terrence Malick est un cinéaste rare et précieux (quatre films en trente ans...).
La Ligne Rouge, son précédent opus, était déjà éblouissant pour cette mise en scène si particulière, cet esthétisme troublant où la violence de la guerre cohabitait avec une nature filmée comme rarement.
Ce qui était vrai avec La ligne rouge l'est encore plus avec le nouveau monde. Malick nous livre ici une version personnelle et romancée de la colonisation de l'Amérique par les anglais au début du dix-septième siècle.
La mise en scène est proprement incroyable. Malick filme toujours la nature, dans des moments d'apesanteur intemporelle d'une beauté à couper le souffle, et s'interroge sur la nature du lien amoureux au travers de l'évolution du personnage de Pocahontas (qui aurait réellement existé), interprété par la stupéfiante Q'Orianka Kilcher...quinze ans.
On sort de la séance complètement dépaysé, emerveillé par tant de grâce visuelle. Le nouveau monde, porté par une musique omniprésente collant parfaitement à l'ambiance du film, est une fresque grandiose, un film fleuve (deux heures et demie), une épopée magique. Dommage qu'il faille maintenant attendre cinq ou six ans avant le prochain.