Kill Bill en Lozère, ça vous branche ?
Difficile d'imaginer que Christophe Gans est aussi le réalisateur de Silent Hill, dont le climat et la griffe visuelle sont autrement prenants. Ici, le pari des costumes d'époque mâtinés de dialogues crus et pseudo-réalistes tourne vite au grotesque, et l'on songe plus d'une fois le sourire aux lèvres au sketch des Inconnus les Liaisons vachement dangereuses.
Surtout, on ne voit absolument pas l'intérêt, vu le sujet, de cette réalisation façon jeu vidéo, qui enfonce le clou de la débauche d'effets gratuits, de l'anachronique et du grand guignol sans qu'on ressente à aucun moment le moindre frisson d'effroi dans l'échine. Et l'on peut même jouer à deviner quand nous seront assénés les prochains ralentis ridicules et combats façon Arts martiaux mal digérés tant la caméra se fait prévisible dans sa tentative d'apprivoisement de la bête du Gévaudan.
Que diable Jérémie Renier, qu'un Ozon sait rendre irradiant, est-il venu faire dans cette galère ? Difficile dans ces conditions de ne pas crier au loup !