Avec ce film j'ai la confirmation que le style assez minimaliste de Damien Manivel a de vraies qualités.
Sans trop en dire sur le film, on s’éloigne de la monotonie de son précédent long métrage (un jeune poète) ce qui n'est pas franchement pas déplaisant. Le film commence par ce qui me semble être une amourette d’été avant de dévier de manière très intéressante vers autre chose. Il est toutefois toujours possible de critiquer le minimalisme du scénario; car s'il se passe effectivement quelque chose, ça reste trop peu pour suffire. Mis à part ça, il faut reconnaître que le film est captivant dans son déroulement pour peu qu'on trouve s'intéresse la situation initiale à savoir un rendez-vous d'adolescents.
Le film peut sembler assez lent mais sa courte durée plaide en sa faveur. La mise en scène parait assez simpliste (comme je m'y attendais), ce qui renforce mon admiration envers l'auteur car réussir à mettre en place une atmosphère aussi palpable avec trois fois rien me semble être une vraie prouesse.
Tout comme un jeune poète mais pour d'autres raisons, le parc est un film unique qui mérite à mon avis qu'on le voie. Je me demande néanmoins si c'est la limite du cinéma de Manivel car si ses deux longs métrages m'ont intéressé de par leur singularité, nul doute qu'il lui faille faire évoluer son cinéma pour arriver à réaliser quelque chose de vraiment fort.