Un Jean-Luc Godard pamphlétaire que ce Petit soldat. L'histoire d'un assassin à la solde d'une organisation secrète française en pleine Guerre d'Algérie avait de quoi provoquer la polémique en 1963 à la sortie du film. Le récit en lui-même n'est pas grandiose mais plusieurs scènes sont marquantes comme celles de tortures du héros par des membres du FLN. Niveau stylistique, c'est du Godard reconnaissable avec un noir et blanc granuleux, une ambiance pesante dans une veine similaire aux oeuvres de Louis Malle de l'époque et un montage images au cordeau et un sonore déstabilisant car j'ai l'impression qu'il y eu peu de prises de sons directes. Michel Subor en écorché est très bien mais comme à chaque fois, je n'ai d'yeux que pour Anna Karina, irrésistible.