Le film, inspiré de l’autobiographie du pianiste polonais Władysław Szpilman, raconte l’enfer vécu par les juifs dans le ghetto de Varsovie pendant la Seconde guerre mondiale.
Les juifs y sont logés de force après l’arrivée du pouvoir nazi en Pologne. Séparés par un mur du reste de la ville, ils y vivent un cauchemar dans des logements peu adaptés voire insalubres. Le film est très explicite et quelques images suffisent à comprendre dans quelle misère ces gens vivent et à quelles horreurs ils font face chaque jour : cadavres d’adultes et d’enfants qui pourrissent dans les rues, massacres en pleine nuit, tueries publiques et aléatoires, … Tout le monde est aussi plus ou moins touché par la famine car il est difficile de trouver du travail et de l’argent, enfermés dans le ghetto.
Petit à petit, les juifs sont déportés en train vers les camps. Szpilman s’en sort mais le reste de sa famille est emportée. On n’en saura pas plus même si on devine trop facilement le sort qui leur est réservé (la biographie de Władysław Szpilman confirme d’ailleurs que toute sa famille est morte dans les camps d’extermination).
La seconde partie du film n’est alors axée que sur sa fuite et sa survie, d’abord en tant que travailleur puis en tant que fugitif. C'est loin de l'horreur des camps et pourtant, il vit la misère. Il frôle les nazis et la mort plusieurs fois. De cachette en cachette, parfois aidé, parfois seul, Szpilman est livré à lui-même face à la faim, la soif, la maladie, la peur, …
Le film est poignant mais pas larmoyant. L’horreur des événements est montrée telle quelle et suffit à montrer au spectateur la violence sans nom subie par les juifs et les autres minorités pendant la Seconde guerre mondiale, auxquelles certains ont survécu, dont le miraculé Władysław Szpilman …