Rien de dantesque

Et oui : dans les années 90, on a eu droit à plusieurs films catastrophes devenus gentiment emblématiques de leur époque, dont « Le Pic de Dante » fait assurément partie. Que vous écrire ? Après une introduction lourdaude (quel bordel, ces volcans qui se réveillent), on sent la volonté de Roger Donaldson de poser son récit, d'installer les événements à venir dans la seconde heure, de présenter les personnages... Rien de très original ni d'excitant, mais il y a suffisamment d'expérience et de métier pour que l'on s'intéresse relativement à ce que l'on a sous les yeux, finalement pas si pressé que la catastrophe ne démarre.

Malheureusement, et assez logiquement, une fois l'éruption démarrée, il n'y aura plus le moindre temps mort : tout pour l'action, la fuite, le suspense (bien qu'assez limité, et finalement très peu de morts parmi les rôles importants). Certains effets spéciaux sont à la hauteur

d'autres pas du tout (la lave, sorte de magma dégueulasse semblant avoir été numérisé par un enfant). On ne s'ennuie pas, sans s'éclater pour autant, loin de là. L'occasion de voir Pierce Brosnan dans l'une de ses rares grosses productions hors « James Bond », sans parler de la belle Linda « Sarah Connor » Hamilton dans ce qui est certainement son dernier titre « important ». Disons que cela permet de « redécouvrir » un certain type de blockbusters lorsque ces derniers n'étaient pas encore presque constamment noyés sous un déluge de numérique : un peu court, je vous l'accorde. Regardable et vite oublié.