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A chlore perdu
Burt, 55 ans et bâti comme un demi-dieu grec, se balade en slip de bain moulant pendant tout le film (attention les filles, à un moment il l'enlève) . Et oui, un jour il a la fulgurante idée de...
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Quand le bouillon est tiré, il faut le boire
De loin l'un des films américains les plus déroutants de l'histoire de son cinéma. Mettez une icône en maillot de bain (ou pas), faites-lui traverser des piscines pour rentrer "chez lui" ; parsemez de dialogues de plus en plus dérangeants, qui dévoilent le monstre inconscient et inconséquent qui se cache en chaque père de famille 'ricaine ; finissez sur une note de désespoir et de solitude absolus... Mille raisons suffisent à expliquer ce très grand échec du cinéma ; les mêmes raisons expliquent pourquoi c'est un chef-d'oeuvre, où le sublime le dispute au grotesque (la scène où Burt et la fille des voisins sautent des barrières au ralenti en se tenant par la main est un sommet du genre - d'un genre que Fellini aurait apprécié). Frank Perry, son réalisateur, a été "remercié" par le tout-Hollywood, qui ne lui a même pas offert de prime de départ. Burt Lancaster, lui, estimait que c'était le plus beau rôle de sa carrière. Ce qui prouve qu'il est resté lucide jusqu'au bout.
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le 21 mai 2014
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