L'Allemagne déleste
Il y a en fait deux films dans ce Pont des Espions, et le plus réussi des deux n'est pas celui auquel on pourrait penser. La première partie est, de fait, bien mieux qu'une simple mise en place...
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le 9 févr. 2016
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Avant le très attendu "Bon Gros Géant", Spielberg nous avait offert en Décembre 2015 Le Pont des Espions, avec Tom Hanks dans le rôle principal.
Ce film d'espionnage est basé sur des faits réels ayant eu lieu lors de la Guerre Froide: l'avocat James B Donovan est chargé par le gouvernement américain, afin de démontrer que la justice des USA est équitable, de défendre un espion russe qui a été capturé. Quelque temps plus tard, alors qu'un U2 a été abattu dans l'espace aérien soviétique, son pilote est fait prisonnier et lui aussi jugé pour espionnage. Donovan sera donc chargé dans le plus grand secret de mener des négociations afin d'obtenir l'échange des espions prisonniers.
Comme à son habitude, Spielberg signe une partition quasi parfaite avec ce film historique très maîtrisé. Suspense, émotion, dilemmes moraux sont les principaux ingrédients de ce film dont on sent à peine passer les 2h20. L'immersion, dans les USA de la Guerre Froide et la psychose provoquée par celle-ci, est totale, tout comme la partie qui se déroule à Berlin pendant la construction du Mur est saisissante.
Les quelques petites libertés prises avec la réalité historique n'ont rien de choquant et servent la narration.
Tom Hanks fait le boulot comme on sait qu'il le fait toujours, mais est presque éclipsé par l'impeccable interprétation de Mark Rylance dans le rôle de Rudolf Abel, l'espion russe, qui a d'ailleurs obtenu l'Oscar du meilleur second rôle pour celle-ci.
Petit bémol pour moi, la musique, qui pour des raisons de santé n'a pu être confiée à John Williams mais à Thomas Newman, et qui si elle n'est pas mauvaise, ne marque pas les esprits et est oubliée dès la fin du film.
Bref, encore un très bon film pour ce cher Steven! Bon sang, quel autre réalisateur peut se vanter d'avoir une filmographie aussi fournie et aussi homogène en terme de qualité? Certes, quelques uns de ses films sont moins mémorables que d'autres (La Guerre des Mondes, Le Terminal...), ou carrément à oublier comme le calamiteux 4ème Indiana Jones ("merci" l'ami George Lucas...) , et nous ne sommes pas tous touchés de la même manière par chacune de ses productions, mais il nous a quand-même offert un paquet de chefs-d'oeuvres et une flopée de très bons films!!!
Hâte de voir ce qu'il nous réserve encore pour l'avenir...
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Créée
le 5 août 2016
Critique lue 214 fois
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