Un peu de magie ? Allez, soyons fous !
Une plongée des plus profondes dans l'univers de la prestidigitation, ses règles, ses illusions, et ses secrets, qu'ils soient mécaniques ou psychologies...
Angier et Borden, tous les deux magiciens, se livrent une bataille sans merci afin de savoir qui des deux est le plus grand magicien... Les choses ne font qu'empirer à la mort de la femme d'Angier dont Borden est accusé.
La rivalité est telle entre les deux magiciens (campés par Hugh Jackman et un Christian Bale tout à fait convaincants) que l'on se demande souvent comment cela va se terminer... ou commencer ! On ne sait plus... La mise en image de ce Londres du XIXème est sublime. Aux allures steampunk des plus sobres, je qualifierai sans vergogne Le Prestige de raffinement visuel. Et le Nikola Tesla de Bowie (!) n'y est pas pour rien (ah, ces éclairs bleutés dans les nuances de marrons... Magnifique !).
La touche Nolan, ce sont ces sauts dans le temps. Il aime, l'ellipse, cet homme. A tel point que des fois, on voit un peu trop venir les choses, ou au contraire, on risque de s'y perdre... C'est là toute la magie du bonhomme : ses révélations sont toujours pleines de mystères, ça rebondit, comme une balle en caoutchouc que l'on veut faire disparaître. Il va sans dire que comme dans la plupart de ses films, Nolan joue encore avec la frontière qui sépare réalité et surnaturel, la rendant très, très mince. Et c'est d'ailleurs une chose que j'adore dans ses films.
Pas forcément mon Nolan préféré, mais j'apprécie ses codes qui font de lui ce réalisateur qui aime que les situations s'entremêlent et que notre esprit n'ait pas (trop) le temps de se reposer.