Regardé sur la foi du réalisateur, bien m'en a pris car plus le temps passe, plus le goût laissé en bouche par ce thriller s'avère agréable. Le concept est très original (j'ai pas souvent vu de guerre fratricide entre prestidigitateurs du début du XXème siècle), exploitant à merveille cet univers unique qui infiltre bien évidemment la structure même du récit (Nolan kiffe trop de monter simultanément des niveaux de temporalité différents). J'ai beaucoup aimé découvrir le rôle de l'ingénieur dans la construction des tours, et surtout l'astuce de la première version de la disparition de cage.
On ne peut ensuite que féliciter le casting, la réalisation, la clarté du montage et surtout le dernier twist que je n'avais pas vu venir (malgré quelques interrogations) et qui est loin d'être superflu, tant il éclaire de manière agréable l'ensemble du film (et donne du sens à de nombreux petits détails, comme la remarque du jeune garçon effrayé par la fameuse disparition de la cage). Mon seul regret concerne la machine fabriquée par Tesla, qui apporte un élément fantastique décalé dans cet univers pourtant réaliste. Sorti de cela, Le Prestige est une véritable réussite.