Mort aux salauds !
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Denial, ou l'histoire vraie d'une historienne confrontée à un négationniste, sort sur nos écrans deux jours après que Marine Le Pen ait temporairement quitté la présidence du FN et mis à sa place... un négationniste. Autant dire que le film, qui relate des faits survenus il y a une vingtaine d'années, est d'actualité.
Mais ce long métrage est décevant et déceptif. Décevant, car sur la forme il ne propose qu'un film de procès sans envergure à la réalisation plate et un peu paresseuse quant au souci de réalisme - alors que l'action s'étire sur près de dix ans, Rachel Weisz ne prend pas une ride et ne change jamais de coiffure.
Déceptif surtout car ce qui nous est vendu comme le combat d'une femme contre le négationnisme s'avère être au final la stratégie élaborée par ses avocats (elle, assez dépassée par tout ça et tombant volontiers dans une sensiblerie contre productive, est littéralement muette pendant toutes les scènes de procès) pour contrer une attaque en diffamation. Ainsi, les particularités du système juridique anglais et des dialogues purement procéduriers prennent le pas sur la tension et l'émotion espérées, ne laissant plus la place qu'à une démonstration mécanique et sentimentaliste.
"Comment prouver la réalité ?", voilà le sujet troublant et passionnant à côté duquel ce film passe. Dans la même thématique du procès de l'Homme face à l'Holocaust, on a connu le scénariste David Hare plus inspiré avec The Reader.
Créée
le 27 avr. 2017
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