Le prodige, où comment rendre Tobey Maguire bon

Bienvenue dans le monde complexe de Bobby Fisher, un type totalement illuminé qui vivait les échecs comme s'il était une pièce à part entière dans l'échiquier.

Tobey Maguire joue un rôle ici qui le sort de ses acquis (je ne trouve pas qu'il en aie tellement...) et lui permet d'exploiter de nouvelles facette dans sa palette de jeu que j'ai trouvé très intéressant. Et ce qui est extraordinaire ici, c'est que ce qui lui fait habituellement défaut dans son jeu est ici sa plus grande force. Je suis particulièrement cruel avec cet acteur mais je trouve qu'il a du mal à exprimer différentes émotions de manière juste. Il fait partie à mon avis de ces acteurs atypiques physiquement mais au jeu quelques peu restreint.
Ici, cependant, son personnage est très spécial avec de très gros tocs mais avec un développement de certains des sens plus que d'autres. Cet aspect de sa personnalité, son côté obsessionnel et nerveux le rend presque impossible à cerner sur ses éventuelles réactions. Et là, Tobey met très bien en avant toutes ces choses là par son caractère introverti qui le définit de base. Je ne pense même pas qu'il ait eu des difficultés à interpréter le personnage mais là n'est pas la question.

Derrière une narration bien rythmée, on constate très rapidement que le film ne tend pas à montrer comment jouer aux échecs, ni quelles étaient les stratégies de Bobby Fisher. L'accent est vraiment plus sur sa personnalité, et sur l'événement de l'affrontement avec le champion russe qui est historique autant par rapport à la victoire que par rapport à son déroulement.

Très dynamique pour un film qui traite d'un sport aussi calme, le film est une vraie réussite dans sa narration et met vraiment en valeur Tobey Maguire.