Le Ranch Diavolo
6
Le Ranch Diavolo

Moyen-métrage de John Ford (1917)

Il y a un petit quelque chose d'émouvant à regarder le plus vieux film subsistant de John Ford. En 1917, il ne s'appelait même pas John Ford, mais Jack Ford. En 1917, le Far West n'est pas encore totalement de l'histoire ancienne. Surtout, en 1917, les thématiques et le talent de Ford sont déjà là. De manière irréelle et inexplicable, tout semble en place. Comme si quarante plus tôt, la Prisonnière du désert était en gestation. C'est émouvant de voir sur cette copie usée et tremblotante ces cadrages à travers les portes, c'est émouvant de se dire qu'en 1917 John Wayne s'appelait Harry Carey. Emouvant et fascinant. Comme un archéologue qui découvre un objet si vieux mais pourtant si actuel.

C'est émouvant quand le cinéma n'est pas qu'une sensation abstraite et intellectuelle, quand le cinéma prend chair.
Pruneau
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Westerns de héros solitaires, Top John Ford et Westerns de ranch

Créée

le 11 déc. 2014

Critique lue 515 fois

19 j'aime

2 commentaires

Pruneau

Écrit par

Critique lue 515 fois

19
2

D'autres avis sur Le Ranch Diavolo

Le Ranch Diavolo
Fiddlebolt
6

Critique de Le Ranch Diavolo par Fiddlebolt

Le ranch Davolo est l’un des premiers westerns de ''Jack'' Ford, et montre encore une très forte influence de David W. Griffith (il a travaillé et apparaît dans The Battle at Elderbush Gulsh) : le...

le 19 août 2015

7 j'aime

Le Ranch Diavolo
abscondita
7

Eleveurs contre fermiers.

Quand John Ford tourne Le Ranch Diavolo, il n’a que 23 ans et le cinéma américain en est encore à ses premiers pas, il a commencé à prendre son essor depuis seulement 1914. John Ford fait donc partie...

le 5 mars 2022

5 j'aime

3

Le Ranch Diavolo
constancepillerault
7

Critique de Le Ranch Diavolo par constancepillerault

Plus ancien film de Ford qui ait été conservé, et qui est maintenant plus que centenaire. Autant dire que ça a un aspect de pièce de musée., d'autant plus que, vu la proximité dans le temps,...

le 2 juil. 2020

4 j'aime

2

Du même critique

Django Unchained
Pruneau
5

Amour chaînes

En se concentrant purement sur une exégèse westernienne du film, on va dire qu'il y a trois inspirations différentes. La première se place dans la tradition assez classique du western. On est au...

le 22 janv. 2013

70 j'aime

8

Winchester 73
Pruneau
9

C'est bath Mann

Un Anthony Mann avec James Stewart, rien de plus classique. Sauf que le personnage principal est une winchester 73. Carabine à 15 coups, surnommée "the gun that won the west », elle attire à elle...

le 26 janv. 2011

51 j'aime

15

L'Intruse
Pruneau
8

Les moissons du fiel

City Girl démontre par le sublime que les bouseux sont des dégénérés. Alors oui, c'est pas un scoop, mais c'est toujours bien de rappeler quelques vérités dans ce bas monde. Lecture toute subjective...

le 11 déc. 2010

48 j'aime

20