Réutilisant le principe du pastiche, mais cette fois d'une maniére différente, Hazanavicius tente de nous raconter Godard, du point de vue d'Anne Wiazemsky...


En 1967, Jean-Luc Godard tourne La Chinoise, avec Anne Wiazemsky (qui deviendra son épouse). La réception du film est des plus mitigé et Godard commence à se poser des questions sur son cinéma, sur lui même. Les événements de Mai 1968 ne vont pas arrangés sont état d'esprit...


Et c'est toute cette période que Hazanavicius met en image. Et s'attaquer à un personnage comme Godard n'est pas chose facile. Parceque, vu d'un oeil extérieur, le personnage ressemble à tout ces intellectuels qui tente de dire des choses, et font peu de cas de la réaction des autres. Mais on peut surtout voir chez ce personnage (interprété par un Louis Garrel qui en reprend les tics et la diction particulière) une forme de lassitude et une forme, parfois, de résignation. On le déteste pour son incapacité à séparer sa vie privée et sa vie professionnelle (le traitement qu'il réserve à Anne est en effet peu agréable), mais on ne peut que reconnaître son engagement.


Et pour filmer cela, Hazanavicius adopte une réalisation multipliant les clins d'oeils appuyés au cinéma de Godard. Par des séquences sortant du contexte. Ici un noir et blanc trés esthétique, ici une séquence presque muette, ou là encore un passage avec le couple nu, parlant justement de l'inutilité du nu non justifié par le scénario. Et tout cela fonctionne plutôt bien, même si le film traine parfois en longueur, et qu'un personnage antipathique ne peut que rarement emporté une adhésion totale. Reste un bon film malgré tout !

DavidRumeaux
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le 3 janv. 2020

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David Rumeaux

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