Quelle tristesse que ce film pourtant issu d'Antoine Fuqua, un réalisateur à la filmographie aussi sympathique que généreuse.
Clive Owen campe ici un Arthur Pendragon assez sommaire, à l'image du film qui est très académique. En voulant faire de cette histoire quelque chose de plus réaliste que la Légende d'origine, Fuqua se perd dans un dédale de bons sentiments aux valeurs universelles qui ne trouvent jamais grâce. Le Roi Arthur s'avère être une aventure plus antique que médiévale, ce qui change un peu des adaptations habituelles de cette légende, c'est sûrement le meilleur point à accorder au film avec le casting et la bande-originale, et encore c'est relatif.
Entre anachronismes à répétition et un désir de montrer de l'épique, qui brille pourtant pas son absence, la mise en scène de Fuqua est curieusement assez plate. Malgré tout le casting tente de faire le job, Knightley en Guenièvre guerrière n'a pas vraiment à rougir même si le personnage est du coup amoindri par ce nouveau statut, quant à Ioan Gruffud il s'avère assez bon en Lancelot. Arthur quant à lui est sauvé par le charisme de Clive Owen, qui fait d'ailleurs son effet durant certaines scènes, notamment celle de l'arrivée des chevaliers dans le domaine romain au nord du mur d'Hadrien.
Bref c'est un ratage pour Antoine Fuqua qui ne parvient jamais à saisir l'essence de la légende Arthurienne. En résulte un film terne alors qu'il aurait pu s'agir d'une fabuleuse épopée chevaleresque. Dommage ...