J'ai revu le Roi Lion à mon corps défendant.
Ça n'était pas vraiment prévu, mais le temps que j'aille chercher les pizzas, femme et fils s'étaient entendus sur la suite du programme. Moi j'avais dit Tarzan ou Mulan, mais visiblement on ne m'a pas entendu. J'aurais probablement du rester dans la voiture seul avec les pizzas, du coup.
Marrant, ces coïncidences, le matin je lisais la critique de kwyxz sur ce film (ici : http://goo.gl/LT4yHU), et même si je suis moins dur que lui, j'étais globalement d'accord.
Mais ça, c'était avant
Avant de le revoir et de réaliser avec effroi (oui, effroi, n'ayons pas peur des mots, vous m'auriez vu dans mon canapé avec femme et enfant quand j'ai réalisé qu'en plus les pizzas n'étaient pas exceptionnelles, vous sauriez ce qu'est vraiment l'effroi) qu'en plus il a mal vieilli. Les CGI sautent aux yeux, je ne sais pas ce qui m'a retenu de ne pas me planter les couverts dedans. La faim, peut-être, et la pâte de la pizza un peu trop cuite qui mobilisait sévèrement mon couteau. Alors, oui, c'est beau, les dessins sont réellement magnifiques, mais les CGI ont quelque chose de... préhistoriques (contrairement à ces pizzas que j'avais été chercher avec toute ma bienveillance paternelle pendant qu'on me poignardait en famille). Trop nets, trop brillants, trop CGI des années 1990 en fait. Comme quoi, Disney aurait vraiment du attendre Pixar (Aladdin, c'est franchement moche, le Roi Lion on commence à avoir un résultat présentable, et c'est seulement Toy Story qui parviendra à mettre tout le monde d'accord).
Il faudra que je mentionne les chansons. Enfant oblige, nous l'avons vu en VF. Et si je ne suis pas un fan d'Elton John (mais ça passe), la version française est réellement à chier.
Alors tout ça ne serait pas si grave si le fond n'avait été à la hauteur (un peu comme une pizza excellente trop cuite, parfois elle reste excellente), mais le nœud du problème est là : le Roi Lion est une affreuse ode au despotisme éclairée, à un manichéisme existentialiste, à la soumission à une autorité naturelle, de la femme à l'homme...
Alors quand c'était magnifique, c'était supportable.
Quand c'est simplement beau, c'est navrant.
Et vive la République.