Tiré du manga éponyme de Yuji Iwahara, Le Roi des Ronces est une surprise de taille qui nous arrive du Japon un an après sa sortie originelle (chose finalement rare). Composé d'une équipe technique haut de gamme, le long-métrage est visuellement irréprochable, la réalisation de Kazuyoshi Katayama (Appleseed) étant fluide, étincelante, mélangeant comme il se doit animation 2D traditionnelle et magnifique 3D, donnant des travelings de toute beauté.
Ce qui fait donc la force du long-métrage, c'est son uniformité et sa parfaite cohésion des styles, soignant aussi bien l'aspect visuel que le scénario complexe et passionnant. Commençant comme un simple film d'anticipation (une centaine de personnes sont cryogénisées pour échapper à un virus mortel), s'enchainant comme un survival-horror digne des meilleurs jeux vidéos du genre, alliant scènes d'action à de l'horreur pure où fusillades, explosions et monstres divers se joignent à un petit clan de survivants désorienté.
Ceci dit, nous constaterons une légère baisse de rythme arrivé à la moitié du métrage et surtout une complexification inutile (mais typique de ce genre de productions) dans le scénario, celui-ci passant du survival sanglant et énigmatique, qui n'est pas rappeler la série "Lost", à la conspiration métaphysique alambiquée. Si nous pouvons être déçus des révélations finales, les nombreux rebondissements auxquels nous faisons face et le rythme effréné opté par Katayama font du Roi des Ronces un nouveau petit joyau de l'animation nippone.