Le Ruban blanc par LuluCiné
La Palme d'or oblige à la curiosité. Michael Haneke et son Funny Game résonne encore en moi, alors avec un sujet sur la naissance du mal prenant corps chez des enfants...pourquoi pas ?
Après 2h20 de film à se demander quand viendrait enfin l'origine du mal, je suis plutôt déçue. On attend quelque chose qui n'arrivera jamais, un film sur les non dits, et là où certains crieront au génie pour l'implicite moi je suis frustrée. Les enfants ne sont jamais montrés comme vicieux, et le soupçon qui arrive tardivement ne reste que soupçon sans plus aborder la question.
Du coup, dire que l'origine des futures guerres découlent de ce qu'on voit dans le film, à savoir des non dits et des suppositions, cela me paraît assez énorme comme explication.
Néanmoins je ne me suis pas ennuyée car j'ai beaucoup aimé le dispositif narratif et la mise en scène très soignée. Ma déception vient plus du battage médiatique (Cannes oblige) autour du sujet implicite du film alors que je n'étais pas préparée à ne pas être satisfaite. Mais je le répète la mise en scène m'a subjugué, j'ai vu le film comme on lit un roman et cela m'a énormément plu.