Les noirs ont une grande queue, c'est bien connu ! Et quel venin !

C'était vraiment pas mal cette petite série B.

L'histoire est très simple, un peu molle du fait que tout se passe un peu au ralenti, mais comporte tous les ingrédients nécessaires à un bon divertissements. Et je dirai même plus, les auteurs évitent d'en faire trop comme certains pourraient être tentés de le faire aujourd'hui. Les personnages pourraient être un peu plus construits, mais leur ton décontracté contrastant avec le drame rend le tout franchement amusant. J'apprécie beaucoup la fin qui reste plutôt ouverte ; l'on pourrait facilement imaginer une suite bien plus musclée avec Cameron aux commandes (à l'instar de "Aliens"). Et puis j'aime bien la manière dont le héros n'en a plus rien à foutre et se barre avec la poupée conquise.

La mise en scène est assez surprenante. Un découpage moderne sans doute grâce à une influence proéminente des comic books de l'époque ; ainsi, les points de vue sont variés et dynamiques (la séquence de train, par exemple). Ce qui m'a le plus interpelé, ce sont les effets spéciaux : O'Brien, dont je n'ai pas vu énormément de films, m'a bluffé dans la qualité de ses effets ; Ray le surpassera en terme de technique, mais au niveau des points de vue choisis, ces séquences-ci me paraissent bien plus intéressantes. En fait, à plusieurs reprises durant le film, je me suis dit qu'il suffisait de remplacer le stop motion par du CGI et le film passerait très bien ; les angles de vue choisis permettent vraiment de montrer le côté spectaculaire (les scorpions qui choppent les hélico et les gens). Bon j'exagère un peu, mais pas tant que ça. Ce sont vraiment des scènes magnifiques, et même parfois des scènes trash (la façon dont les gens se font attraper). En ce qui concerne la marionnette, c'est un peu moins convaincant, plus Z, mais ça fonctionne. On se marre bien quoi ! Surtout avec les personnages qui la jouent vraiment sauveurs du monde.

C'est donc un film très plaisant que voilà : de très grandes scènes à effets spéciaux, mais aussi, il faut l'avouer, des maladresses surréalistes que l'on qualifiera de Z et qui amusent.