Le Secret de Charlie par Le Blog Du Cinéma
Comment essayer de rameuter les foules avec un scénario d'une fébrilité maladive et une mise en scène des plus convenues ? En prenant la personnalité du moment bien sûr ! Celle qui rien qu'avec son nom sur l'affiche permettra à un film de ne pas faire complètement choux blanc et de pratiquement tout miser sur la fidélité des plus jeunes spectateurs. Dans le secteur plusieurs personnalités étaient en lisse pour décrocher ce rôle phare dans leurs carrières : Daniel Radcliffe qui est encore trop occupé avec Harry Potter, Robert Pattinson qui n'avait malheureusement pas la tête de l'emploi cette fois-ci. Ne restait plus que le dernier phénomène de mode : Zac Efron. Celui qui rien qu'en lançant un regard enflammé à la caméra, en retirant lentement et langoureusement son tee-shirt et en se coiffant la mèche rebelle réussira à conférer à un film une sensation de chef-d'œuvre absolu. Burr Steers, réalisateur en demi-teinte qui alterne coup de génie et gâchis de pellicule, a donc réussi à sauver son dernier film de l'anonymat en prenant pour la seconde fois cette icône adolescente après 17 Ans Encore. On ne pourra lui en vouloir d'essayer de se faire remarquer par tous les moyens.
Cependant, là où le pardon sera bien difficile se situe au niveau du scénario. Ce dernier se résume en une succession de scènes piochées ici et là dans d'autres métrages traitant du même sujet mais avec un peu plus de subtilité et de caractère à l'image d'un Sixième Sens, seul véritable bon film de M. Night Shyamalan. Ici, la personnalité est absente, l'envie de faire bien son travail trop timide et les acteurs n'apportent rien de plus à cet ensemble fade et sans saveur. Du coup, on attend avec impatience la surprise, l'éclair de génie qui pourra nous sauver de l'ennui mais rien n'arrivera, le vide abyssal, le néant total [...]