Vas t'en, tu sens le formol

J'aime beaucoup Tahar Rahim et Mathieu Amalric, dirigé par un réalisateur Japonais, plus une ambiance autour du procédé de la daguerréotype, j'étais hypé.

Mais la hype redescend vite une fois l'introduction des personnages faites, l'actrice jouant Marie et d'une platitude extrême, cet aspect de vide semble être une volonté de jeu du réalisateur mais au final ne résulte qu'un miroir vide reflétant un autre miroir vide. Des phrases nanardesque comme le "Vas t'en, tu sens le formol" ou des pseudos phrases philosophiques Facebook sur la réalité et ses limites sont affligeantes.

La réalisation est digne d'un étudiant en cinéma à qui on a filé 3.5 millions ( le budget du film ) et qu'on a laissé en roue libre en le faisant tourner dans un film étranger. Certains plans sont assez beau et ont un cadre intéressant, mais le bruit à l'image et les erreurs de mise au point vont vite tout gâcher. Avec un mixage sons catastrophique comprenant de nombreuses maladresses, il est aussi difficile de comprendre les paroles de certains acteurs. Avec de nombreuses incohérences qui s'enchaînent le scénario est mal écrit. Tout comme les personnages qui sont quasi tous mauvais et mal dirigé à part Tahar Rahim qui joue bien et essaye désespérément de sauver le film. Mathieu Amalric n'est que peu présent donc rien à dire dessus. Le décor de la cave est très jolie même si peu mit en valeur tout comme le thème de la daguerréotype très secondaire. Et bordel qu'est que cette horloge homard avait à foutre sur le mur ?

La musique est discrète mais assez jolie il faut l'admettre.

J'ai vu ce film en avant première, un des acteurs était présent car il n'avait pas vu le film, autant vous dire qu'une fois le générique de fin qui déboule, il a quitté la salle en courant, de honte peut être ? Son rôle, celui de l'agent immobilier est correct sans plus.
Bref film décevant, vide, plat, mal rythmé, mal écrit, mal joué en général, on en rigole mais malheureusement c'est d'eux. Comme disait ce médecin avec un ton, qui, encore une fois était digne d'un nanar : "Bon, bah je m'en vais !". Incroyable, j'en rigole encore rien qu'en écrivant ces lignes.