Plus douloureux tu meurs, ou pas.

Il y a dans le cinéma de Douglas Sirk une exagérance de l’excès des sentiments; voilà
c’est dit ! On goûte ou pas c’est selon.

Une chose qu’on ne peut guère lui enlever : l’élégance de ses mises en scène, appuyées
souvent par une photo flamboyante (Mirage de la vie, La ronde de l’aube, Ecrit sur du vent,
Tout ce que le ciel permet). On cite souvent les mêmes car le reste de sa filmo ne pousse pas à se relever la nuit pour regarder en cachette le ciné-club de Claude-Jean Philippe.

A Time to Love and a Time to Die étant à part car le film faisait écho à une douleur personnelle chez le réalisateur.

Il a pendant sa belle époque (54/59) un trident de comédiens fétiches : Jane Wyman (Tout ce que le ciel permet, Le secret magnifique), Dorothy Malone (Ecrit sur du vent, La ronde de l’aube), Robert Stack (Ecrit sur du vent, La ronde de l’aube) mais surtout Rock Hudson ! Comment ça mon trident a quatre pointes ?!
Rock Hudson disais-je (Tout ce que le ciel permet, La ronde de l’aube, Le secret magnifique) et il y a sans doute là une rencontre entre le réalisateur et l’acteur, qui jusqu’alors semblait voué aux bons gars sains qui fleurent bon les grands espaces; avec Sirk, Hudson trouve autre chose, et sans doute le réalisateur aussi; un fils perdu.

Grace à leur collaboration Rock Hudson accèdera à des rôles plus fouillés, moins simplistes.

Même si dans ce Secret magnifique Douglas Sirk et son trident ????de scénaristes (Blees/Heerman, Mason) poussent parfois le bouchon du bonheur à rédemption un peu loin.

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