Si la façon dont est présentée l'histoire n'est pas tout à fait fausse, ce n'est pas tout à fait vrai non plus.
En effet, ce seigneur de l'aventure n'est autre que Walter Raleigh, explorateur, aventurier, écrivain, poète anglais dont la relation avec la reine Elizabeth 1ère a été houleuse, passionnée et pleine de rebondissements.
En cela, le film ne lésine pas, entre l'ambition et l'orgueil du jeune Walter, l'intérêt intéressé de la vieillissante Elizabeth (mais pas si vieille, en tout cas moins que ne le sous entend le film), les magouilles de Wessex (favori en titre au début du film) et la liaison puis le mariage de Raleigh avec Elizabeth Throckmorton (l'orthographe de la fiche SC est fausse)


Cependant, il n'a jamais été question de vol de frégate et Raleigh a enlevé et épousé la jeune femme en question après son expédition aux Amériques et pas avant. Je doute d'ailleurs que la passion ait été aussi dévorante, les origines d'Elizabeth Throckmorton étant intéressantes pour un aventurier en quête de statut social (elle était la fille d'un ancien ambassadeur si ma mémoire est bonne).
Ils ont néanmoins bel et bien bravé la colère légendaire d'Elizabeth (la reine cette fois) qui contrôlait d'une main de fer son escadron volant.


On suit donc Raleigh, bien décidé à faire sponsoriser son expédition aux Amériques par la Reine Elizabeth. Raleigh, fort charmant, arrive à attirer l'attention de la Reine par sa prestance mais aussi son franc parler. Dans un même temps, il rencontre l'une des jeunes pupilles d'Elizabeth, Melle Throckmorton qui lui fait des avances très peu voilées.
Mais Elizabeth a jeté son dévolu sur le jeune homme, en faisant un sigisbée en costume de garde royal.
Cela ne convient pas au fougueux et fier Walter et les railleries de Melle Throckmorton n'aident pas la situation.


La réalisation est classique pour ce type de film en flamboyant technicolor qui repose plus sur son casting que sur son scénario.
Richard Todd offre un Walter Raleigh fougueux à souhait et conforme à la légende (comme dit plus haut, la réalité est tout autre), une toute jeune Joan Collins campe une charmante et piquante Elizabeth Throckmorton, assez accessoire mais avec du caractère et bien sûr Bette Davis brille de mille feu en Reine Elizabeth 1ère, physiquement confondante de mimétisme, le caractère tel que je le connais est bien campé.


C'est un gentil film qui se regarde sans déplaisir malgré quelques raccourcis scénaristiques.

Créée

le 11 mai 2020

Critique lue 321 fois

2 j'aime

Anilegna

Écrit par

Critique lue 321 fois

2

D'autres avis sur Le Seigneur de l'aventure

Le Seigneur de l'aventure
estonius
1

R.A.S.. (Rien à sauver.)

Tout est mauvais, le scénario absurde, les dialogues improbables, les situations invraisemblables, ça bavasse, c'est inintéressant et pas très bien joué (Même Bette Davis n'est pas à son aise, c'est...

le 14 déc. 2018

Du même critique

La Momie
Anilegna
8

Bienvenus en Egypte!

Quant Evelyn Carnahan, jeune archéologue frustrée, et son frère Jonathan, bon à rien extraordinaire, font équipe avec Rick O'Connell, aventurier dur à cuire au coeur tendre, pour partir à la...

le 19 avr. 2017

39 j'aime

35

Le Bazar de la Charité
Anilegna
6

Un gros bazar

Belle production soignée au niveau des décors et des costumes. TF1 n'a pas fait les choses à moitié côté casting non plus. Cependant, si l'intrigue est intéressante la plupart du temps, le manque de...

le 10 déc. 2019

34 j'aime

1

L'Arme fatale
Anilegna
8

Fatal à tout point de vue

Au firmament des buddy movies, cette "Arme Fatale" tient le haut du pavé.Richard Donner nous présente, dans ce qui sera un premier opus, le couple (parfait) formé par Roger Murtaugh (Danny Glover) et...

le 20 juil. 2022

31 j'aime

5