"Tout ce que nous avons à décider, c'est quoi faire du temps qui nous est imparti."


Que dire, si ce n'est le mot chef-d'oeuvre. Peter Jackson nous embarque dans une épopée, une aventure, une mythologie unique. Ce pari fou d'adapter cette oeuvre mythique fût un défi considérable à relever pour Peter Jackson et son équipe. Qui aurait pu imaginer l'impact, le choc mémorable qu'aller avoir le Seigneur des Anneaux dans l'histoire du 7ème art? À mon humble avis, personne. Cette oeuvre aussi magique soit-elle, après l'avoir vu à un âge précoce, m'as littéralement comblée et transportée dans un monde fabuleux, fait d'émerveillement en tous genres. Peter Jackson a réussi ce pari fou. Dès les premières minutes, on nous présente le contexte : Sombre, évidemment je vous l'accorde. Puis, progressivement, grâce notamment à la Comté, nous sommes renvoyés à ce que chaque homme cherche : une vie paisible, des relations amicales, un chez-soi, l'harmonie d'une vie simple. La scène avec les jeunes hobbits et les feux d'artifice de Gandalf crée chez le spectateur, un retour aux bonheurs primitifs et à l'innocence de l'enfance. Ce premier aspect nous rassure, nous apaise. Nous découvrons, petit à petit, que derrière ce monde en paix se cache une réalité ténébreuse et effrayante. Le spectateur prend vite compte que cette vie, aussi tranquille soit-elle, ne peut durer. La découverte de l'anneau fait prendre conscience à Frodon et au spectateur, qu'un mal s'agite loin des contrées verdoyante de la Comté. Vient alors la peur, l'incertitude. La scène des cavaliers noirs quittant Minas Morgul est terrifiante et pleine de vérité quant au danger qui menace nos chers hobbits. Cette tension et cette menace se prolongent jusqu'à la rencontre avec Grand Pas où nos hobbits comprennent qu'ils se sont embarqués dans un périple qui les dépasse. Un point d'encrage se fait à Fondcombe où le spectateur se remet de ses émotions. L'heure est grave, et des décisions appropriées doivent être prises. Les hobbits et notamment Frodon, acquièrent une certaine maturité aux vues des événements à venir. Voyant Bilbon comme un modèle à suivre, Frodon comme un adolescent, se cherche et comprend que sa différence avec Bilbon se fera plus tôt qu'il le prévu. La menace de Sauron est telle que les forces du Bien sont dissipées et n'ont pas de base solide. On y voit à travers le personnage d'Aragorn, un doute, la peur de l'avenir qui est un sentiment commun partagé par tout homme lambda. Cela donne au film de Peter Jackson une dimension humaine incroyable. Cette humanité se fera sentir par les liens que la Communauté tissera au fil de l'aventure. La fin du périple dans la Moria où les personnages sortes en larmes est extrêmement poignant. On découvre à quel point nos héros ne sont pas surhumains et ressente ce chagrin immense qui paralyserait n'importe qui


après la mort d'un être chères


. C'est à ce moment que le personnage d'Aragorn prend toute sa dimension de leadership. Ce dernier, malgré la tristesse, décide de prendre en main cette compagnie bouleversée après ce qui s'est passé dans la Moria. On comprend plus tard, que le pouvoir de l'anneau est supérieur à la cohésion de la Communauté. Frodon va comprendre que l'anneau est source de solitude et d'éloignement. Cette terrible responsabilité va progressivement lui faire comprendre, que cette tâche qui est de détruire l'anneau lui incombe à lui seul. Le dernier baroud d'honneur de Boromir, offre au spectateur une belle et poignante rédemption, marqué de bravoure et de courage. Son dernier geste envers les hobbits offre au spectateur un examen de conscience à l'égard du personnage. Boromir, agonisant, rend hommage à Aragorn. On comprend que, malgré cette rivalité qui apparaît lors du Conseil d'Elrond, les deux personnages se vouent un respect mutuel, l'un voyant en l'autre l'homme qu'il aimerait devenir. Ces amitiés naissante sont extrêmement instructives. Dans le sens où malgré leur différence, malgré les conflits qui existent entre leurs peuples respectifs ( on pense notamment à Legolas et Gimli) les préjugés finissent par tomber et une vrai cohésion finit par éclore. De plus, Le dévouement de Sam à l'égard de Frodon est remarquable et mérite une grande considération. On se demande, notamment après la scène où Frodon sauve Sam de la noyade, si de telles amitiés puissent exister. Peter Jackson, malgré les terribles risques qu'il a prit, réussi son pari et nous transporte dans une aventure humaine faite d'amitié, de courage et de bravoure. Une leçon de vie accable le spectateur et permet de retrouver soi-même de la force malgré les difficultés de la vie. Tolkien, mort en 1973, ne l'aurait pas démenti.

DamienLavril
10
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le 6 janv. 2017

Critique lue 288 fois

Damien Lavril

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