Une conclusion en apothéose...

Ultime chapitre de la trilogie Le Seigneur des Anneaux, Le Retour du Roi en aura fait saliver plus d'un, fort de deux précédents volets ayant rencontré un succès pour le moins conséquent ; jamais deux sans trois pour Peter Jackson ?

Onze nominations et onze oscars plus tard, il est indéniable que oui, preuve en est d'un triomphe critique comme financier phénoménal, alors pleinement mérité ; il s'agit en effet d'une conclusion marquant l'apothéose d'un périple décidément grisant comme grandiose, truffé de figures inoubliables...

On replonge donc avec un plaisir certain en Terre du Milieu, où Gandalf et consorts vont devoir redoubler d'ardeur pour sauver Minas Tirith de la destruction, la capitale du Gondor occupant une place prépondérante au sein du récit, pendant que l'âpre quête de Frodon touche à sa fin... non sans moult péripéties !

Et que dire si ce n'est que Le Retour du Roi dépasse sur tout les plans ses aînés, le terme d'apothéose n'est en rien usurpé en la matière tant celui-ci constitue un spectacle à même de ravir le fan de la première heure comme le néophyte, tout s'avère passionnant à souhait et terriblement palpitant : le trio de Hobbits est particulièrement mis à l'honneur, Gollum n'en finissant plus de surprendre (on notera une introduction très réussie, ainsi qu'un rôle prenant par la suite tout son sens), tout en semant bien des embûches en travers du porteur de l'anneau et son impossible objectif... mais Sam veille au grain.

Leur relation atteint d'ailleurs une envergure galvanisante, touchante même, tandis qu'une certaine araignée concourt à l'instauration d'une ambiance savamment tendue, bref on passe par tous les états les concernant, de la crainte à la joie il n'y a qu'un pas !

A côté de cela, le long-métrage arbore une empreinte épique proprement démentielle, la monumentale chevauchée des rohirimes laissant pour ainsi dire sur le cul, non sans apporter dans son sillage un sentiment de pur jubilation... c'en est exaltant ! Quelle claque !

La montée en puissance de la tension inhérente au siège de Minas Tirith n'est ainsi pas en reste, rien d'étonnant dès lors à ce que ce dernier incarne le cœur d'une trame captivante, nullement à court de rebondissements et intrigues annexes (l'Armée des Morts par exemple) ; il convient également de citer le délectable trio conduit par Aragorn, folle figure de prestance, trio qui mêle une fois encore, non sans habilité, humour savoureux et répliques percutantes... et quelques séquences musclées toujours aussi renversantes.

Sur ce point, Le Retour du Roi s'avère à l'image de ses prédécesseurs foutrement solide visuellement, quoiqu'il les surpasse avec aisance fort de ce fameux halo épique au possible (là-dite araignée est plus vrai que nature, tandis que les Oliphants ajoutent au film une dose d'exotisme démesurée jouissive) ; et, sans surprise, Howard Shore chapeaute le tout d'une bien belle manière, sa BO transcendant le tout avec force manière, au point de vous coller des frissons !

En bon amateur de l'univers de Tolkien j'aurai donc pris mon pied de bout en long, notamment lors du dénouement salvateur... puis au gré d'un épilogue hautement émouvant, qui vient confirmer un fait acquis désormais : la trilogie du Seigneur des Anneaux n'est pas qu'une simple succession de blockbusters de fantasy grands public, il s'agit d'une épopée, une fresque épique dans laquelle nous vivons la plus belle des aventures au côté d'une galerie de protagonistes mémorables (campés à merveille par un casting pour le moins efficace).

Merci à Peter Jackson et à toute l'équipe pour avoir rendu possible une telle adaptation, merci mille fois... une ombre au tableau pour conclure ? Qu'il est difficile de quitter la Terre du Milieu...