L'heure n'est plus à s'émerveiller ! Que la Guerre pour l'Anneau Unique commence !



  • C’est comme dans les grandes histoires, Monsieur Frodon, celles qui importaient vraiment, celles où il y avait danger et ténèbres. Parfois, on ne voulait pas connaitre la fin, car elle ne pouvait pas être heureuse… Comment le monde pouvait-il redevenir comme il était avec tout le mal qui s’y était passé ? Mais en fin de compte, elle ne fait que passer, cette ombre… Même les ténèbres ne font que passer… Un jour nouveau viendra et lorsque le soleil brillera, il n’en sera que plus éclatant… C’était ces histoires dont on se souvenait, et qui signifiaient tellement… Même lorsqu’on était trop petit pour comprendre… Mais je crois, Monsieur Frodon, que je comprends… je sais maintenant… Les personnages de ces histoires avaient trente-six occasions de se retourner, mais ils ne le faisaient pas, ils continuaient leur route, parce qu’ils avaient foi en quelque chose…

  • En quoi avons-nous foi, Sam ?

  • Il y a du bon en ce monde… Il faut se battre pour cela.



Le Seigneur des anneaux : les deux tours, toujours réalisé par Peter Jackson et adapté de l'oeuvre de Tolkien, reprend exactement là où se terminait son prédécesseur La Communauté de l'anneau. Laissant après la mort de Boromir la communauté divisée en trois groupes distincts, tous avec leurs propres objectifs :
- Le premier : Frodon Sacquet et Sam Gamegie continuant leur périple vers le Mordor afin de détruire l'Anneau Unique de Sauron dans les profondeurs de l'Orodruin, trouvant en chemin un guide inattendu chez l'ancien détenteur de l'anneau, " Gollum ".
- Le second : Aragorn ( Grands-Pas pour les intimes Hobbit), Legolas et Gimli retrouvant le ressuscité Gandalf devenu " le Blanc " ( l'ancêtre de Laurent Blanc " champion du monde "), se réunissant pour tenter de sauver le royaume du Rohan pris entre les griffes diaboliques de Saroumane.
- Le troisième : Peregrin Touque ( Pippin) et Meriadoc Brandebouc ( Merry) contraint par Gandalf de rentrer à la Comté, escorté par Sylvebarbe un Ents, une nouvelle créature arborescente des temps anciens, qui va finalement les conduire à se battre à Isengard, le quartier général du Mage Saroumane, où se trouve la grande tour d'Orthanc ( l'une des deux tours).


Il est positif de trouver certains personnages encore mieux développés comme " Aragorn " qui est plus complet et nuancé. Gandalf ( détenteur d'un des trois anneaux des elfes "Narya du feu"), a été quelque peu réduit par rapport au premier long-métrage, mais dans chaque apparition il marque les esprits et frappe fort. Grosse évolution du côté des Hobbits qui enfin trouve leurs places et deviennent réellement utiles. Frodon Sacquet est approfondi considérablement via les méandres destructeurs de l'Anneau Unique qui le torture à petit feu, lui faisant surgir les côtés les plus sombres de son âme. Cela permet à Sam Gamegie d'exister en tant que soutient et fidèle compagnon de Frodon. On a droit entre les deux à quelques échanges intéressants. Peregrin Touque ( Pippin) et Meriadoc Brandebouc ( Merry), sont moins idiots, ils commencent enfin à prendre les choses plus sérieusement. Ils s'émancipent un peu du rôle des gaffeurs stupides pour mon plus grand plaisir.


Le Seigneur elfes d'Elrond ( possédant un des trois anneaux donné aux elfes "Vilya de l'air"), sa fille " Arwen ", ainsi que l'elfe Sorcière gardienne d'un des trois anneaux ( Nenya de l'eau), la puissante " Dame Galadriel ", sont réduits à faire de la figuration, bien que toujours très bon. À la limite Arwen sans sort mieux, mais elle n'est là que pour installer une histoire d'amour avec Aragorn.
Légolas et Gimli commencent à créer un véritable lien fraternel très appréciable, le récit donnant l'occasion à l'elfe et au nain de se défouler à coup de flèche d'arc et de hache. Je regrette toutefois le choix d'avoir fait de Gimli un personnage comique, dédramatisant les tensions par des bravades idiotes faisant de Gimli un nain maladroit. C'est dommage, dans le premier il pouvait amuser par des remarques finement drôles qui fonctionnaient, mais il n'était pas réduit en clown de service.




  • Qu’est ce qui se passe là-bas ?

  • Dois-je tout vous décrire ? Ou vous trouver un marche pied ?



On retrouve des nouveaux personnages très intéressant comme : " Faramir ", frère de Boromir, qui se montre plus facilement compréhensible que son grand frère; " Théoden roi du Rohan " affaibli par la mort de son fils unique Théodred et par la sorcellerie de Saroumane épaulé de son serviteur " Gríma Langue-de-serpent ". Théoden est un personnage que j'apprécie beaucoup, étant plus d'une fois utile au récit, il mènera son peuple au gouffre de Helm où se livrera une terrible bataille. " Eomer ", cavalier du Rohan, neveu du roi Théoden et frère de la ravissante et néanmoins combative " Eowyn " la demoiselle protectrice du Rohan. Ils amènent tous deux un peu de fraîcheur, surtout Eowyn qui amène un peu plus de féminité bienvenue. On retrouve également Haldir un Elfe du peuple des Galadhrim, habitants de la Lothlórien ( aperçut dans La Communauté de l'anneau), personnage sympathique mais difficilement attachant vu le peu de temps qui lui est consacré.


Vient enfin " Gollum " qui est tout simplement le personnage de la trilogie le plus intéressant, sans parler des effets spéciaux révolutionnaires employés pour lui donner vie. Gollum est le personnage le plus saisissant, ambiguë et nuancée de la saga. Un fou schizophrène partagé entre deux personnalités bien distincts: le gentil et fragile Hobbit symbolisé par " Sméagol "; et l'autre du nom de " Gollum ", une créature hideuse perfide créé par son fameux "précieux". De nombreuses scènes rendent honneur à Gollum ( en plus de sa palette émotionnelle extraordinaire), notamment la fameuse conversation entre les deux personnalités de celui-ci, qui possède une mise en scène absolument remarquable, du génie à l'état pur.


Ce deuxième opus abandonne les longues narrations ainsi que les grands plans de découverte sur la Terre du Milieu. Moins fantastique et plus combatif, moins dans l'expression et le ressentie pour plus d'action. L'esprit " quête " est laissée de côté afin de laisser place à d'énormes batailles, dont celle du gouffre de Helm, la plus grande forteresse du Rohan ( seul nouveau lieu de découverte de l'intrigue), aboutissant en une guerre de 40 minutes représentant le point crucial de l'oeuvre. Les confrontations durant la bataille de Helm sont spectaculaires, on en prend plein les mirettes. Bien rythmé et chorégraphié avec des séquences épiques, non pas dénué d'une certaine profondeur émotionnelle. Chapeau à la reprise du duel entre Gandalf et le Balrog. On retrouve le style, la finesse et l'intégrité qui ont rendu le premier film aussi brillant, même si visuellement c'est bien moins sublime et varié. La partition musicale d'Howard Shore est toujours autant emblématique et mémorable. L'ensemble du casting est une fois de plus impeccable, avec une variation plus subtile pour certains comédiens.


CONCLUSION :


Le Seigneur des anneaux : les deux tours, n'est pas aussi bon que la communauté de l'anneau, néanmoins il reste un impressionnant film fantastique, présentant l'une des plus grandes scènes de bataille cinématographique. Le long-métrage n'est pas dénué de quelques faiblesses, mais il reste une expérience incroyable. En ressort une oeuvre constituant un excellent lien de transition ( pas évident à faire) entre " La Communauté de l'anneau " et " Le Retour du roi ".


Une oeuvre de Tolkien par Peter Jackson qui mérite des éloges.



Aragorn : Venez avec moi. Venez à leur rencontre.
Theoden : Pour la mort et la gloire.
Aragorn : Pour le Rohan. Pour votre peuple.
Gimli : Le soleil se lève.
Gandalf : [Aragorn se souvient] Attendez ma venue aux première lueurs du cinquième jour, à l’aube regardez à l’Est.
Theoden : Oui. Oui ! Le cor de Helm mes amis, va retentir dans le gouffre une dernière fois !
Gimli : Oui !
Theoden : Voici venue l’heure de tirer l’épée ensemble ! Cruauté réveille-toi ! Qu’importe le courroux, qu’importe la ruine et que l’aube soit rouge ! Pour Eorlingas !


B_Jérémy
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le 7 juil. 2020

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