Porté par une joyeuse bande d’acteurs, le film est avant tout une ode à l’enfance.
Il est impossible de ne pas se retrouver dans «Le Skylab» : Qui n’a jamais vécu les discussions politiques à table qui tournent au vinaigre, entre artistes bobos et anciens militaires ? Qui n’a jamais eu rien qu’une fois envie d’étriper un cousin trop prétentieux (mention spéciale au très réjouissant Vincent Lacoste, excellent en «beau gosse» bling-bling pré-années 80, les cigarettes planquées dans le maillot de bain kangourou) ? Qui n’a jamais ressenti des frissons en dansant son premier slow ? Qui, finalement, n’a jamais vécu l’été de ses 10 ans ?
On ne s’ennuie pas une seconde, malgré la banalité apparente de ce qui nous est raconté. Oscillant entre scènes franchement cocasses (l’atterrissage improvisé sur une plage nudiste au cours d’une séance de baignade) et séquences émouvantes (les cousins réunis autour du grand-père dépressif et suicidaire), le film reste tout à la fois léger et un peu mélancolique, à la manière des souvenirs : beaux, drôles, mais souvent un peu tristes.
Le tout forme un petit film dynamique et enlevé, qu’on regarde avec autant de plaisir et nostalgie que des photos de vacances un peu jaunies.