Je n’ai plus versé autant de larmes devant un film depuis « Elephant Man » (et à l’époque j’étais ado). D’habitude, je ne suis pas sensible à la poésie que dégagent les films d’animation japonais. Mais là, j’ai été conquis par le réalisme et la dureté du film. Cela dès les premières images où l’on voit un jeune garçon mort sur le pavé d’une gare avec sur lui une vieille boîte de bonbons remplie de poudre noire (la fin du film révèle de quoi il s’agit). Ensuite, on suit la vie puis la survie d’un grand frère et sa petite sœur (mignonne comme tout) dans un Japon bombardé. Ils se trouvent confrontés à la disparition de proches, aux privations et à la faim. Le dynamisme et la joie de vivre des deux enfants s’étiolent lentement. Ils ne peuvent pas empêcher le drame qui s’annonce. Et là, j’ai pleuré comme une madeleine. Comme vous l'aurez compris, je conseille vivement ce film à tous.