Le tombeau des lucioles
Je me suis lancé dans le visionnage de ce film deux jours après Totoro, j'aurais du faire l'inverse car mon moral est en berne. Ma femme m'avait prévenu "Il y a un film de Ghibli que je ne veux pas revoir, le tombeau des lucioles, je ne m'en remettrais pas une deuxième fois". Je partais la fleur au fusil sachant que ma femme est plutôt quelqu'un de très sensible, bah j'aurais du l'écouter et me préparer psychologiquement car dès le début du film j'ai pris un tarte dans la gueule en découvrant les âmes errantes de ces deux enfants, qui se remémorent les derniers instants de leur vie.
On suit principalement Seita, jeune garçon qui doit s'occuper de sa petite sœur Setsuko en pleine seconde guerre mondiale et surtout en plein pilonnage américain. Nous allons subir avec eux l'effet dévastateur de la guerre, qui peut déjà être fatale pour des adultes mais peut être encore plus pour deux enfants, qui par leur regard naïf découvre l'horreur de la guerre, les atrocité de l'homme, que ce sois par cet ennemi volant qui déverse cette pluie de feu. L'atrocité d'un individualisme à toute épreuve ou c'est chacun pour soi, ou il n'y a plus d'émotion mais juste de la survie, quitte à faire perdre la vie à deux jeunes enfants.
Un film dont on ne sort pas indemne, un film qui fait réfléchir, qui me fais dire que je ne dois pas être malheureux, un film qui me fais comprendre que je dois vivre chaque instant et en profiter un maximum. Peut être que dans quelques jours je l'aurais un peu oublié mais je pense que l'émotion vécue durant cette 1h30, courte mais intense, me restera à jamais en moi. C'est ça qui fait que le tombeau des lucioles est une oeuvre magistrale de violence, d'amour qui ne peut laisser indemne. En tout cas pour moi, je sors de cette critique en pleurs.