Produire Miyazaki, c’est trés bien. Mais il y a bien un moment ou Ghibli devait produire un autre réalisateur. C’est Isao Takahata qui profite de la situation donc…
Et pour cela, il va s’inspirer de la nouvelle La tombe des lucioles, un récit semi-autobiographique écrit en 1967. Le film se passe donc en 1945, en plein bombardement américain sur le japon. Deux enfants (de 14 et 4 ans) se retrouvent livrés à eux même aprés la mort de leur mére et alors que leur pére est parti. Et c’est là que les difficultés commencent pour les deux enfants…
Dôté d’un style plus réaliste et dur que les oeuvres de Miyazaki, le film est un sommet du gère en parvenant à nouer une relation crédible et franchement belle entre le frére et sa soeur. Il faut reconnaître aux nippons un vrai talent pour créer ce genre de relation. Il faut dire qu’elle y tient une importance plus élevé que chez nous. Le films se déroule sans grande bataille, tout y est suggéré par les lieux, les sons et les personnages. Ce qui permet une immersion total sans être parasité par des séquences dites « de divertissement ».
Un plaisir de plus à mettre au crédit d’un film visuellement fouillé même s’il peut semblé épuré à certains moments. Une oeuvre qui profite aussi d’une superbe bande son et d’animation simples, mais suffisantes qui lui permettent de résisiter au temps. Ainsi, si le film fêtera l’an prochain ses 30 ans (comme moi ! Mais où est ma canne ? Et mes cheveux blancs ?), il n’a pas vieillit d’un poil et je vous le conseille ardemment !