Le petit dinosaure

Ce film est frustrant. Frustrant car, en dépit de ses qualités, la sauce semble ne pas prendre.

En fait, j'avais l'impression lorsque j'ai regardé ce film en 3D au cinéma (dans une salle vide un jeudi après-midi il faut le dire) de regarder un long-métrage des DisneyToon Studio qu'un Pixar.
Les personnages sont en plastique (bonne idée pour le merchandising des jouets, mais mauvaise pour la qualité visuelle du film), et on peine parfois à vraiment s'émouvoir tant les scènes semblent attendues et nous emportent en terrain conquis.

J'aime énormément les films traitant d'un voyage initiatique (Le Voyage de Chihiro, Frère Des Ours, Alice aux pays des merveilles, etc). Cela permet de voir l'évolution d'un personnage à partir d’événements révélateurs, une évolution souvent traitée avec subtilité rendant le visionnage du film très agréable.
Le Voyage d'Arlo suit les traces donc d'un dinosaure frêle et apeuré qui, éloigné de chez lui, doit retourner chez lui. Il sera accompagné d'un gosse très moche mais à la bouille toute mignonne (paradoxal non ?).
La relation Arlo/Spot est réussie et très adorable durant tout le film, mais elle ne m'a pas transcendé. L'évolution de cette relation est pourtant très juste et très pure. Même le climax tripant ne m'a pas frappé.

De même, les messages sur le courage ne me touche habituellement guère, bien que celui-ci m'a un petit peu marqué car retranscrit sans fioriture, mais encore une fois prévisible. Je pense que le studio aurait pu traiter ce thème avec un peu plus d'originalité, comme si la simplicité, qualité requise lors d'un voyage initiatique, semble faire défaut à ce film.

J'ai été captivé par les décors frappants de réalisme. LE seul élément qui montre qu'il s'agit bien d'un Pixar. Et la musique est à l'image du scénario, simple mais ne me transcendant pas.

Ce n'est clairement pas le meilleur Pixar. Le Voyage d'Arlo est un film d'animation qui s'apprécie pour sa simplicité. Une simplicité dont le studio aurait dû s'affranchir un petit peu pour se démarquer des autres.
Il aurait pu devenir aussi bon que WALL-E.