Je serai toujours autant surpris de voir à quel point les gens mangent les films comme du pop corn.
Sen to Chihiro no kamikakushi (l'enlèvement par les/un dieu(x) de Sen et de Chihiro) est un film vraiment multicouches.
On peut le voir juste comme des belles images, ou comme un conte initiatique du passage de l'enfance vers l'âge adulte, oui, en effet. Mais les références à la culture japonaise et à la religion shintoïste rendent le film plus que cela.
Alors après, je spécule et présume, et ai la flemme d'étayer tout cela ici, mais pour moi, dès mon premier visionnage, Sen to Chihiro m'a rappelé une sorte de mythe d'Orphée, car ce que l'on oublie souvent, c'est que la mort est l'une des thématiques récurrentes et cachées de Miyazaki. De plus, on a souvent comparé Chihiro à une Alice japonaise. Mais vous avez sûrement déjà entendu qu'Alice était une oeuvre riche et malsaine (sisi, quand même, je vous assure)
Et même si je vais chercher loin, c'est la densité et l'épaisseur d'analyses possibles qui me séduit le plus chez Chihiro. A condition d'essayer de réfléchir, de temps en temps, en voyant des oeuvres symboliques.