Bande dessinée.

A travers ce film, les quatre autres qu'il a réalisés, on voit bien que Michel Audiard a seulement voulu tourner avec ses potes acteurs des choses potaches, à la limite du non-sens.
On y retrouve pas moins que Michel Serrault, Bernard Blier, Jean Carmet, Yves Robert, Robert Dalban, Paul Meurisse... bref, que des noms qui ont souvent tourné dans des choses écrites par Michel Audiard dans le passé.
Outre le fait de voir Carlos (dans son seul rôle au cinéma où il ne jouait pas lui-même), il y a la grande surprise de découvrir un certain Gérard Depardieu, dont ce fut le première apparition dans un film ! Il avait 22 ans, et si son rôle est secondaire, en homme de main de Bernard Blier, avec un look improbable le faisant ressembler à un Playmobil, on voit dans ses quelques scènes bouffer l'écran durant ses apparitions. Le parler typique de Gégé n'était pas tout à fait là, mais la présence se fait déjà ressentir ; je parie que plus tard, il aura une immense carrière...

Le film est une grosse pochade faisant penser à une comédie d'espionnage, mais comme si Audiard l'avait tourné dans un esprit bande dessinée, avec des situations improbables par dizaines et ses bruitages qui semblent être faits à la bouche. J'avoue avoir bien rigolé à plusieurs reprises, mais on sent bien qu'Audiard a tourné le film pour lui et ses amis acteurs, dont un Michel Serrault qui en fait des tonnes.

Après, le délire ne sera pas forcément partagé, mais dans un cinéma qui se veut sans aucune autre ambition que de faire rire de choses très absurdes, ça se voit avec le plus grand plaisir.