Cinéma ou télévision, le même démon ?
Le démon est là, tapi derrière tous ceux qui le nourrissent, qui lui fournissent la proie idéale, et si la meute s'épuise, on la remplace.
le 23 mars 2021
Kim Novak est un bien joli petit bout. Fesses un peu petites, malheureusement, mais une beauté et un charme incomparables.
J'adore Fat Bob. J'ai vu presque tous ses films ; découvrir sa filmographie est un véritable plaisir que peu de réalisateurs ont pu me procurer. L'on dit que Aldrich a fait de tout, et c'est pas faux. Ce film, par bien des scènes étranges, surréalistes dirons-nous, s'apparente en effet plus au genre horreur/science-fiction que du drame. En effet, pour moi, cette question du double autour de la légende de Lylah Clare m'a vraiment fait penser au mythe du Doppelganger, vous savez, ces doubles qui prennent votre identité. Certaines scènes sont même très flippantes, l'ambiance y étant tellement malsaine. Mais l'horreur ne vient pas juste de cette pauvre héroïne, non, elle vient aussi des personnages qui l'entourent. L'ultime séquence qui clôt le film résume d'ailleurs assez bien la situation.
Le scénario est plutôt bien écrit, bien qu'il comporte quelques longueurs. Comme souvent, Al propose une histoire simple, réaliser un film, mais complique la tâche aux travers des personnages dont les relations seront les plus conflictuelles possibles. Une fois de plus, pour ce genre de drame intimiste, nous est servi une femme de caractère qui se rebellera autant que possible. Parce que l'ami Robert aime les femmes, il aime leur donner des rôles conséquents, et je pense qu'aujourd'hui encore il est bien rare de voir de tels personnages à l'écran. Mais tout l'art de cet auteur, c'est d'arriver à faire monter la tension au simple cours d'un repas : les objectifs, les enjeux et les égo des personnages se heurtent, comme s'il s'agissait d'une guerre : c'est violent.
Côté mise en scène, on ne s'encombre pas d'une esthétique léchée. Aldrich ose même des surimpressions cheap, grotesques, mais tellement en phase avec le propos. Ce que l'on en voit, c'est de la crasse, partout. Et puis des acteurs dévoués. Il paraît que la ravissante Kim n'était pas très motivée sur le plateau et que le réalisateur a vraiment sué pour obtenir d'elle l'intensité de jeu désirée ; c'est vrai qu'elle a un jeu bizarre, elle semble parfois à côté de la plaque, ou bien elle surjoue : ces défauts jouent en la faveur du film, du personnage qui perd son identité au fil des minutes.
Bref, voilà encore un très bon film signé Bob. Je n'ai plus qu'à voir "The grissom gang" et "The big knife" et puis j'aurai déjà fini cette filmographie incontournable ! Il faudra aussi que je revois "The deadly kiss" que je n'avais pas apprécié lorsque je l'ai vu... j'espère que mon avis aura évolué !
PS : http://image.noelshack.com/fichiers/2015/31/1438277550-the-legend-of-lylah-clare.jpg
Créée
le 18 oct. 2014
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