Kim Novak est un bien joli petit bout. Fesses un peu petites, malheureusement, mais une beauté et un charme incomparables.


J'adore Fat Bob. J'ai vu presque tous ses films ; découvrir sa filmographie est un véritable plaisir que peu de réalisateurs ont pu me procurer. L'on dit que Aldrich a fait de tout, et c'est pas faux. Ce film, par bien des scènes étranges, surréalistes dirons-nous, s'apparente en effet plus au genre horreur/science-fiction que du drame. En effet, pour moi, cette question du double autour de la légende de Lylah Clare m'a vraiment fait penser au mythe du Doppelganger, vous savez, ces doubles qui prennent votre identité. Certaines scènes sont même très flippantes, l'ambiance y étant tellement malsaine. Mais l'horreur ne vient pas juste de cette pauvre héroïne, non, elle vient aussi des personnages qui l'entourent. L'ultime séquence qui clôt le film résume d'ailleurs assez bien la situation.


Le scénario est plutôt bien écrit, bien qu'il comporte quelques longueurs. Comme souvent, Al propose une histoire simple, réaliser un film, mais complique la tâche aux travers des personnages dont les relations seront les plus conflictuelles possibles. Une fois de plus, pour ce genre de drame intimiste, nous est servi une femme de caractère qui se rebellera autant que possible. Parce que l'ami Robert aime les femmes, il aime leur donner des rôles conséquents, et je pense qu'aujourd'hui encore il est bien rare de voir de tels personnages à l'écran. Mais tout l'art de cet auteur, c'est d'arriver à faire monter la tension au simple cours d'un repas : les objectifs, les enjeux et les égo des personnages se heurtent, comme s'il s'agissait d'une guerre : c'est violent.


Côté mise en scène, on ne s'encombre pas d'une esthétique léchée. Aldrich ose même des surimpressions cheap, grotesques, mais tellement en phase avec le propos. Ce que l'on en voit, c'est de la crasse, partout. Et puis des acteurs dévoués. Il paraît que la ravissante Kim n'était pas très motivée sur le plateau et que le réalisateur a vraiment sué pour obtenir d'elle l'intensité de jeu désirée ; c'est vrai qu'elle a un jeu bizarre, elle semble parfois à côté de la plaque, ou bien elle surjoue : ces défauts jouent en la faveur du film, du personnage qui perd son identité au fil des minutes.


Bref, voilà encore un très bon film signé Bob. Je n'ai plus qu'à voir "The grissom gang" et "The big knife" et puis j'aurai déjà fini cette filmographie incontournable ! Il faudra aussi que je revois "The deadly kiss" que je n'avais pas apprécié lorsque je l'ai vu... j'espère que mon avis aura évolué !


PS : http://image.noelshack.com/fichiers/2015/31/1438277550-the-legend-of-lylah-clare.jpg

Fatpooper
8
Écrit par

Créée

le 18 oct. 2014

Critique lue 555 fois

4 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 555 fois

4

D'autres avis sur Le Démon des femmes

Le Démon des femmes
AMCHI
8

Une oeuvre méconnue d'Aldrich à ne pas négliger.

L'ombre de Sunset boulevard semble plané sur Le Démon des femmes mais à défaut d'un chef-d'oeuvre Robert Aldrich réalise tout de même un excellent film très féroce (surtout pour l'époque) sur...

le 24 nov. 2013

Le Démon des femmes
HenriMesquidaJr
4

Critique de Le Démon des femmes par HenriMesquidaJr

Voilà , j'ai vu la deuxième partie : Le film est une variation sur " vertigo de Hitchcock" mais contrairement au Body Doble de de Palma qui ressemble à un hommage transgenre ici on pense à une farce...

le 3 août 2013

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

101 j'aime

55