D’accord, d’accord, d’accord, ma déception est d’autant plus grande (et ma note d’autant plus petite) que j’ai mis beaucoup de temps à télécharger ce film.


(Interlude : J’aime l’idée de dire que j’ai téléchargé ce film des internets, étant donné que cette action n’est pas illégale dans le pays où j’habite (et qu’on soit bien au clair : je suis tout prêt à payer pour voir des films, mais trouve-moi le site, hors le limité boutique.arte.tv, qui m’y donne accès là où je suis avec mon ordi linux).


Détail mignon mignon mignon, la première version du film que j’aie trouvée était accompagnée d’un message que je vous livre tel quel :



I'M SORRY IF SEEDING IS SLOW BUT MY WIFI IS CRAP
TRYING TO GET THESE OUT THERE SO OTHERS CAN ENJOY
AND I'M NEW TO THIS
THANK YOU
HOWARD T



Au bout de quatre mois à plafonner à 83% de téléchargement (je pense que Howard a perdu son mot de passe de wifi), j’ai craqué, cherché une autre version, et… Déceptioooooooooooooooooooooooon… Fin de l’interlude)


James Stewart cabotine comme un fou. Je savais pas qu’il savait faire ça (ou j’avais voulu oublier). Claudette Colbert ne cabotine pas, elle surjoue (nuance) et s’agite beaucoup en débitant ses dialogue à la mitraillette.


C’est donc (hélas) une screwball comedy ennuyeuse: jugez-en avec la répartie la plus drôle du film: Claudette Colbert s’apprête à cueillir des pommes, mais cherche à s’emparer du revolver de James Stewart ce faisant. James Stewart s’en rend compte et lui décoche



They're tame apples. You don't have to shoot 'em.



La deuxième répartie la plus drôle et pas du tout prévisible, c’est l’échange sur un bateau en câle sèche :



— I can’t sleep on boats.
— What is it, remorse?
— I get seasick.



Oualala, ce qu’on rigole.


Réflexion faite il y avait de quoi faire une comédie potable avec ces idées déjantées (screwball) : ce scout improbable, ces lunettes à verres cul de bouteille, ces deux flics qui, pourtant affectés à la poursuite de Stewart, ne le reconnaissent pas (deux fois), cette pièce de théâtre amateur, un double assommage du même personnage, etc.


Mais ça ne passe pas, parce que ces ressorts comiques sont tirés en longueur (vous me direz que pour pour des ressorts…), et qu’ils sont tirés avec force grimace et cabotinage (donc). En outre y’a pas de répliques qui crépitent, d’où : ennuiiiiii.


Je sais pas comment conclure, Howard, si tu me lis, tu peux réinitialiser le mot de passe du wifi en appuyant sur le bouton reset de ton routeur.

Bestiol
5
Écrit par

Créée

le 2 nov. 2020

Critique lue 175 fois

2 j'aime

3 commentaires

Bestiol

Écrit par

Critique lue 175 fois

2
3

D'autres avis sur Le monde est merveilleux

Le monde est merveilleux
Bestiol
5

Je dédie cette critique à Howard T

D’accord, d’accord, d’accord, ma déception est d’autant plus grande (et ma note d’autant plus petite) que j’ai mis beaucoup de temps à télécharger ce film. (Interlude : J’aime l’idée de dire que j’ai...

le 2 nov. 2020

2 j'aime

3

Du même critique

Les Harmonies Werckmeister
Bestiol
5

ET POURQUOI PAS UNE BALEINE TANT QU'VOUS Y ÊTES?

1) Je sous-note ce film mais c'est à la hauteur de ma déception, et surtout de l'incompréhensible avalanche de 10 et de 9. C'EST POUR FAIRE CHUTER SA MOYENNE. 2) Au début on est ébouriffé par la...

le 29 sept. 2011

54 j'aime

54

No Country for Old Men
Bestiol
7

Pari : Texas

Deux types et demi (W. Harrelson fait le demi, pas qu'il soit cul-de-jatte, mais il a vraiment un petit rôle, d'ailleurs très mal géré) courent après un troisième, l'un pour le dessouder, l'autre et...

le 20 déc. 2010

36 j'aime

Carrie
Bestiol
8

Un roman féministe?

Quand j'ai lu Carrie, je savais à peine qui était Stephen King, et je ne crois pas en avoir lu d'autres de lui depuis. Quant à savoir pourquoi j'ai ouvert ce livre... Mystère et boule de suif.J'ai...

le 6 nov. 2023

35 j'aime

10