Alors que je ne l'avais pas revu depuis longtemps, cet opus de James Bond m'a déçu et révélé plus clairement encore que Daniel Craig a su apporter depuis un espion plus "punchy" à la série.
Servi par Pierce Brosnan en espion 007, le personnage principal s'avère être une véritable caricature de ses prédécesseurs. Alors que l'on peut trouver un charme désuet aux James Bond des années 70 ou 80, à l'orée de l'an 2000, c'est plus compliqué. Et tous les poncifs y passent : les vannes de mauvais goût avec les femmes, celles-ci cédant avec une facilité consternante aux avances de ce monsieur (le médecin qui est chargé de son bulletin de santé est à cet égard une injure à la gente féminine), les cascades improbables, les combats ridicules, les explications pseudo scientifiques totalement incohérentes. J'ai eu l'impression de revoir de vieilles scènes tournées à l'époque avec Sean Connery ou Roger Moore (la poursuite à ski par exemple) mais sans une once de renouveau.
Que reste t-il alors pour tenter de sauver le sous-marin Bond du naufrage complet ?
L'acteur qui joua durant de nombreuses années le fameux "Q" du MI5 fait ici ses adieux et livre ses derniers gadgets. Sophie Marceau en victime (?) du syndrome de Stockholm qui joue un double jeu. Robert Carlyle en méchant en sursis. Ce n'est pas énorme quand même.
En outre, ce n'est pas la pulpeuse Denise Richard qui, même bardée d'un pseudo doctorat en physique nucléaire, fera la différence. C'est peut-être une bombe, mais elle est loin d'irradier dans son jeu d'actrice.
Au final, un opus vraiment très moyen qui reproduit des clichés éculés sans apporter de touche particulière, que ce soit dans les idées ou dans le scénario. Mais y en avait-il un seulement ? La licence James Bond ne suffit pas.