De façon improbable, The Twelve chairs est peut-être le moins mauvais des films de Mel Brooks que j'ai pu voir... probablement parce qu'il est autre chose qu'une grasse parodie remplie de sketchs plus ou moins digestes...
Nous sommes en 1970 et c'est seulement son deuxième film, deux ans après Les producteurs, Mel Brooks revient à ses origines russes pour adapter un conte satirique d'Ilf et Petrov, duo très célèbre dans les années vingt et trente et inventeur du fameux héros Ostap Bender.
Ostap Bender, c'est un très chouette personnage, sorte de bohème débrouillard capable de tout dans un pays joyeusement en crise, lutinant de jolies femmes à l'occasion, malin et sans scrupules qui aura même l'honneur de se voir statufié dans plusieurs villes soviétique. Ici, c'est un Frank Langella tout jeune et quasiment débutant qui interprète le rôle, plutôt bien d'ailleurs, enfin, à part une drôle de coiffure et des vêtements d'un goût douteux qui enlèvent au personnage une grande partie de sa force... Reste que ça reste le point fort du film, sans contestation possible.
C'est l'histoire d'un trésor d'avant la Révolution caché dans douze chaises, l'ancien aristo héritier est à leur recherche, plus ou moins agréablement aidé par Ostap et le pope qui a confessé la cachotière est lui-aussi sur les rangs, ce qui promet de belles complications dans ce voyage à travers une grande partie de la Russie.
C'est ce petit côté aventures qui sauve le film, il en devient presque charmant, très agréable en fait, ça compense un humour comme d'habitude un peu grossier et qui ne fait mouche que par inadvertance.
Après, la façon dont les protagonistes du film sont susceptibles de traiter un mobilier d'une telle valeur historique pourra heurter les plus sensibles d'entre vous, je préfère les prévenir par avance.