Léon, le cocktail explosif d'un tueur à gages et d'une orpheline de 12 ans

Après la déception Lucy qui a carbonisé les ouï-dire positifs que j'avais cultivés sur Besson, on peut dire que Léon m'est apparu tel le phoenix renaissant de ses cendres.

J'arrêterai ici les férus de films d'action qui jubilent à chaque coup de feu et grimpent sur leur canapé pendant les courses poursuites : cette dimension ne joue ici qu'en toile de fond malgré ce que veut bien nous faire penser les dix premières minutes. Léon c'est avant tout l'histoire de la relation apparente impossible qui se tisse entre un tueur à gages et une orpheline de 12 ans.

Lui (Jean Reno) est un homme solitaire gagnant sa vie en "nettoyant" et passant le reste du temps à boire du lait et s'occuper de sa plante verte. Elle (Nathalie Portman), fille d'un dealer, sèche l'école pour regarder les dessins animés toute la journée. Pourtant, son brusque statut d'orpheline signera le début d'une entraide mutuelle entre les deux protagonistes. Si elle se propose pour repasser ses chemises et lui apprendre lecture et écriture, lui lui garantit sa protection et un toit sous lequel vivre. Il ira même jusqu'à l'initier aux armes devant la fermeté de la petite fille nourrie par un désir de vengeance envers les assassins de sa famille, décision marquant le début de leurs péripéties.

Nommé sept fois aux Oscars, il ne faut pas oublier que Léon est le film révélateur d'une Nathalie Portman attachante qui volerait la vedette, à mon goût, à Jean Reno. Doté d'un fort caractère, le personnage de la petite Matilda mêle innocence et maturité, un cocktail représentatif de son âge particulièrement bien interprété par la jeune actrice.

C'est donc la complexe complicité entre les deux protagonistes, le rôle qu'ils joueront mutuellement dans la vie de l'autre et l'envol d'une talentueuse petite fille qui toucheront les plus sensibles, marquant ce chef d'oeuvre du sceau de l'incontournable.

https://www.youtube.com/watch?v=Q06wFUi5OM8
Alt-J - Matilda
Clara_Guichon
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le 12 août 2014

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