The 101

6 ans après La Belle et le Clochard, les studios Disney adaptent une nouvelle fois une histoire centrée sur un couple de chiens. Pour un résultat qui est, encore une fois, assez anecdotique.

Je gardais un bon souvenir de ce dessin animé, qui figure parmi les Disney que j'ai le plus vu étant enfant. Mais force est de constater qu'il n'a pas très bien vieilli. L'introduction est longue, assez lourde (quel discours sur le célibat !). Ça ne devient intéressant que lorsque Cruella apparaît.

En fait, c'est ça le principal problème des 101 Dalmatiens : si on enlève les méchants (Cruella et ses deux acolytes, Jasper et Horace), on se retrouve face à des personnages sans personnalité et interchangeables. Pongo est un bon chien, Perdita une bonne compagne, et puis c'est tout. Roger et Anita ne servent à rien dans l'intrigue. Nanny se distingue déjà plus, et le passage où elle affronte Jasper et Horace est l'un des meilleurs moments du dessin animé.

Les personnages secondaires apparaissent justes quand on a besoin d'eux, puis on n'en entend plus parler. Pourtant, sans eux, jamais Pongo et Perdita n'auraient réussi à retrouver les dalmatiens et à les ramener chez eux. D'ailleurs, j'ai été surpris de voir qu'ils appellent les chiots « les gosses ». Terme plutôt péjoratif et pas vraiment approprié.

Si Les 101 Dalmatiens m'avaient laissé un bon souvenir, c'est uniquement dû aux antagonistes. Cruella d'Enfer d'abord, l'une des meilleures méchantes de l'univers Disney. Femme hystérique, elle crève littéralement l'écran par ses discours, sa gestuelle, son accoutrement. Son obsession de vouloir la peau des Dalmatiens pour en faire des manteaux de fourrure en fait une méchante beaucoup plus crédible qu'une Maléfique ou qu'une Reine de cœur, car plus réaliste. Sa voiture est presque un personnage à elle seule, tant elle est fascinante et indissociable de Cruella.

Jasper et Horace forment un duo de méchants très bon, presque attachants. L'humour vient surtout d'eux, Jasper ayant tendance à malmener son frère. Employés par Cruella pour effectuer ses basses besognes, ils lui tiennent parfois tête.

La bande-son n'est pas mémorable, mais au moins ça ne chante pas à tout bout de champ, c'est déjà ça de gagner. Par contre, l'animation est réussie, en particulier pour faire bouger tous ces dalmatiens.

Les 101 Dalmatiens se regarde pour ses péripéties et ses antagonistes au-dessus de la moyenne. Mais pour le reste, c'est plutôt décevant.