Il y a quelques semaines, j'ai regardé la saison 3 de Orange is the new black. Au cours de cette série chorale, il y a un de mes personnages préférés qui se retrouve à défendre son honneur : cuisinière russe et fière, elle se retrouve contrainte à réchauffer des plats industriels insipides et crie à qui veut l'entendre que cette bouffe dégueulasse n'est pas d'elle. Aujourd'hui, Josh Trank fait de même dans la vraie vie avec son film estampillé Fox, le reboot des 4 Fantastiques.
Et c'est évident que ce film a deux identités. Le début, la genèse des jeunes gens qui vont obtenir des pouvoirs d'une autre dimension, se veut lente et réaliste, quand la fin est bien plus formelle, classique et expéditive. La transition se fait aux environs de l'avance rapide d'un an, alors que les militaires ont récupéré les mutants pour leurs opérations. Dès lors, toutes les discussions de présentation et plans larges pour montrer les décors deviennent des dialogues rapides faits entre deux portes pour de l'exposition ou des discours motivants à deux ronds (alors qu'une heure avant, le film se moquait de ce poncif). Même chose pour les effets spéciaux : sans être honteux, ils ne donnent pas l'impression d'être finis. Et enfin, Fatalis. C'est le troisième film avec le méchant le plus dangereux et le plus craint de tous l'univers Marvel, et pour la troisième fois, il est totalement loupé et vaincu de façon simpliste. Non, le film de 1994 ne compte pas, puisqu'il n'est jamais officiellement sorti.
Pourtant, je trouve le film loin d'être impossible à regarder. Sur la façon dont les personnages acceptent leurs pouvoirs et décident quoi en faire, le film s'avère bien plus intéressant que les deux conneries de Tim Story. Son casting n'est pas inintéressant, encore qu'on est en droit de se demander pourquoi avoir choisi Jamie Bell. Mais la Fox n'a pas cru en Josh Trank et a bousillé son film pour en faire un film de super-héros lambda, soit la même erreur que pour Daredevil, 15 ans après. Marvel Studios essaie au moins de sauver les apparences quand ils font nawak, eux...