Est-ce un mauvais film ? Non.
Est-ce un bon film ? Non plus.
Loin d’être un chef-d’œuvre, ce film aurait pu en être un. Alliant une des plus populaires franchises de super-héros et une vision plus moderne à la Singer, Nolan et autres Vaughn, Josh Trank était bien parti pour réussir son pari et redonner vie à ces héros, malheureusement violés à chaque adaptation cinématographique.
Et non. Il était bien parti, mais il n’a pas pu.
Fantastic Four commence en étant le film de Josh Trank et termine en appartenant à une grosse production américaine qui n’a d’autre visée que celle de garder les droits de ses personnages.
Selon moi, la première heure propose une histoire originale et intéressante.
Miles Teller, désigné contre son gré instigateur de l’accident (Victor ayant disparu dans la nouvelle dimension), se retrouve fugitif et, tout en essayant de comprendre le pourquoi du comment, se cache des autorités pendant plus d’une année. Pendant ce temps, ces « amis » acceptent de devenir les armes du gouvernement américain.
Et ben pourquoi pas ! On est loin du schéma qui colle d’habitude à Reed Richards et ça me plait.
À ce moment du film, un doute me traverse l’esprit. Encore combien de temps ? Réponse : trente minutes. Trente minutes pour retrouver le grand méchant du film, l’affronter et être heureux. Ben oui. La Fox a décidé de faire tout ça en trente malheureuses minutes.
On sent que le travail est bâclé et c’est dommage. Toutes les scènes s’enchainent à une vitesse dingue et sans aucun lien.
Reed est retrouvé. Il est ramené. Il accepte de les aider. Victor est retrouvé. Il est ramené. Il veut tous les tuer. Ils se battent sur terre. Dans la dimension zéro. Les Quatre Fantastiques gagnent parce qu’ils sont amis. Ils sont heureux et trouvent leur nouveau nom d’équipe.
Et voilà. Fin du film. Merci la Fox.
Je ne parlerai pas (ou à peine) de l’antagoniste du film. Si Victor von Doom est relativement intéressant avant son accident, il devient insipide lors de sa seconde vie.
Dommage. C’est tout de même un des méchants les plus intéressants et les plus profonds de l’univers Marvel (si j’ai bien compris mes quelques lectures sur le sujet).
Ma question est donc celle-ci… pourquoi faire apparaitre le méchant principal d’une franchise dès le premier film ?! N’est-il pas plus simple, voire plus intéressant, de lui laisser une place d’or lors du deuxième film, après le film « origines » (comme Nolan l’a fait avec le Joker en somme).
Je conclurai cette critique par deux choses.
Tout d'abord, j’aurai aimé que ce film soit réussi, ils le méritaient : Josh Trank, Miles Teller et les personnages. Dommage que la Fox s’en soit mêlée.
Enfin, heureusement qu’ils laissent Bryan Singer faire ses propres films…